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L’OEIL DU TEMOIN DE CE MARDI

KEEMTAAN GI – ERRANCES
Parait qu’ils sont en train de chercher des coupables à leurs errances. Quelques millimètres d’eau et voilà la capitale transformée en lac avec des scènes que d’autres ont jugées apocalyptiques. Rien que ça ! Heureusement que Dakar n’est pas Abidjan qui accueille chaque jour, durant la majeure partie de l’année, des trombes. Même si là-bas, le président semble avoir retrouvé ses esprits. Plus de mille morts mais le tout se termine par de joyeuses étreintes, une grâce présidentielle en plus de permettre au malheureux prédécesseur renversé avec l’aide de la France de reprendre le sourire avec le dégel de ses comptes. Le Chef va certainement imiter Ado. Karim et Khaf peuvent s’échauffer. La vie reprend son cours… Cette pluie que l’on craint, a pourtant son côté lyrique. Vous avez déjà contemplé le corps tout trempé d’une belle meuf ? Quel joli tableau pour les Kaccoor comme moi ! Plus sérieusement, ces inondations montrent les errances de ceux qui nous gouvernent et qui semblent le faire à l’aveuglette. Une ville ça se construit, ça s’imagine. Mais eux, ils veulent nous en mettre plein la vue avec des projets coûteux et improductifs. Singer les Toubabs pour faire moderne. Ça se décline en BRT et TER. Tous concentrés, ces projets, dans un petit coin de terre qui s’appelle Dakar et qui attire toute la misère du monde. Une ville étroite et où des malheureux ont dû passer plus de neuf heures dans les bouchons avant de rejoindre le cocon familial. Et ça ne semble émouvoir personne. Ne nous voilons pas la face. Dakar est devenue un danger pour ses habitants. Une bombe écologique dont la déflagration emporterait tout. La capitale pourrait être notre tombe. Imaginons toute une ville qui tente d’échapper à une calamité et qui n’a qu’une seule sortie, à Diamniadio, là où, selon Idrissa Seck, s’arrête la vision de l’autre. En tout cas, Dakar est à désengorger. On n’y vit pas ! On y étouffe. Les errances, ce sont également ces jeunes en prison pour avoir juste détourné des unes de journaux sans gros dégâts. Et curieusement, ceux qui ont poussé l’effronterie jusqu’à caricaturer un opposant en tenue d’Adam courent toujours. Ce sont là, des errances quand on ne veut voir que ce qu’on veut voir.
KACCOOR BI (LE TEMOIN)

LE TABASSAGE D’UNE DIPLOMATE SÉNÉGALAISE VIRE À UNE CRISE ENTRE OTTAWA ET DAKAR
Les belles relations entre le Sénégal et le Canada ont été secouées en fin de semaine par un incident diplomatique provoqué par le tabassage d’une diplomate sénégalaise par les services de police de Gatineau, une province du Québec située près de la capitale fédérale Ottawa. Le 02 août dernier, la police canadienne a fait une descente au domicile d’une diplomate sénégalaise. Selon le service de police de la Ville de Gatineau (SPVG), elle aurait reçu un appel demandant « que des policiers portent assistance à un huissier muni d’une ordonnance devant être exécutée « au domicile de la diplomate sénégalaise. » Dans une note publique, la police de la ville de Gatineau soutient qu’une fois sur les lieux et dans l’exercice de sa fonction, la réaction de la diplomate sénégalaise était « agressive’’. Constatant son refus de collaborer, la diplomate sénégalaise aurait frappé et blessé au visage une policière. En réaction et pour faire cesser l’infraction, pour la sécurité des personnes présentes, ils ont alors décidé « de procéder à l’arrestation de la personne », informe la même note publiée sur le site de la police. Toujours selon la SPVG, la diplomate aurait résisté et même blessé par morsure un deuxième policier. Voilà qui justifie, selon la police, que la diplomate ait été amenée au sol pour être maîtrisée. Elle sera alors détenue à l’arrière du véhicule de patrouille, sous supervision d’une policière. En aucun moment, précise la police, « la diplomate n’a mentionné avoir été blessée ou avoir des douleurs lorsque questionnée. » Selon, le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur (MAESE), « la police canadienne a exercé sur la diplomate une violence physique et morale humiliante, devant témoins, et en présence de ses enfants mineurs. » Toujours selon le MAESE, malgré le rappel de statut de diplomate de la victime et de l’inviolabilité de son domicile, « les éléments de la police canadienne l’ont menottée et sauvagement tabassée, au point qu’elle a du mal à respirer, ce qui a conduit à son évacuation à l’hôpital. Informé de ces faits « inacceptables et injustifiables » et pour dénoncer et condamner fermement cet acte « raciste et barbare », le MAESE a convoqué la chargée d’affaires de l’ambassade du Canada à Dakar le 04 août dernier. Une note de protestation a été servie aux autorités canadiennes via l’ambassade du Canada à Dakar et celle du Sénégal à Ottawa. Le Sénégal a aussi exigé « qu’une enquête soit diligentée sans délai et que des poursuites soient menées contre les auteurs de cette agression inadmissible. »

LE CANADA AFFICHE SA PRÉOCCUPATION EXTRÊME
Le MAESE informe également que le Sénégal se réserve « le droit d’exercer toute autre action appropriée et demande incessamment aux autorités canadiennes de veiller à ce que pareils actes ne se reproduisent. » Après la sortie de la police de la ville de Gatineau, le ministère des Affaires étrangères du Canada a fait part, samedi 06 août 2022, de sa « préoccupation extrême par le traitement allégué » à une diplomate sénégalaise qui aurait été arrêtée violemment par la police de la ville de Gatineau. Dans un communiqué adressé aux médias, le ministère canadien des Affaires étrangères dit prendre « très au sérieux ses obligations en vertu de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques. » Ce qui s’est passé est tout simplement inacceptable », estime le ministère. En outre, le Canada s’engage à continuer de coopérer pleinement avec le Sénégal pour remédier à cette situation regrettable et la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, est en contact avec son homologue sénégalaise, ajoute le même le texte. Mélanie Joly affirme également travailler « assidûment avec les différents paliers de gouvernement concernés et attendons une enquête approfondie », conclut la cheffe de la diplomatie canadienne. En plus de la réaction du ministère des Affaires étrangères, le département provincial de la Sécurité publique du Québec a indiqué que le « Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) a été mandaté pour enquêter » sur cet incident. Le Sénégal est un allié stratégique du Canada qui veut éviter à tout prix une crise diplomatique avec lui.

ALLIANCE PARLEMENTAIRE PAPE DIOP SE SOUVIENT DES ATTAQUES DE PASTEF
Depuis la proclamation provisoire des résultats des élections législatives, les tractations vont bon train pour décrocher les trois députés élus en dehors des bannières de Benno et de Yewwi-Wallu ! Avec 82 députés pour Bby et 80 pour Yaw-Wallu, les deux principales coalitions devront composer, de gré ou de force, avec les trois députés restants à savoir Thierno Alassane Sall d’Aar-Sénégal, Pape Djibril Fall de Les Serviteurs et Pape Diop de Bokk Gis Gis. Des députés qui font l’objet d’une cour assidue car leur renfort assurera à la mouvance présidentielle (Bby) ou à l’opposition (Yaw-Wallu) une majorité absolue à l’Assemblée nationale. Pour « Le Témoin » quotidien, l’honorable Pape Diop de « Bokk Guis-Guis » semble être l’énigme entre les deux fronts. L’ancien maire de Dakar et ex-président de l’Assemblée nationale puis du Sénat est présenté comme étant si loin et si proche de l’opposition. Selon un haut responsable de « Bokk Guis-Guis », leur leader Pape Diop ne cesse de se rappeler les nombreuses attaques qu’il a subies durant la précampagne et la campagne de la part des membres de Pastef. « Certains de l’opposition disaient même que Pape Diop était un pion de Macky sur l’échiquier électoral. Autant d’accusations, d’injures et de calomnies que Pape Diop déplore à chaque fois qu’on lui parle d’alliance avec Yaw-Wallu. En tout cas, je vois mal un Pape Diop rejoindre ces gens-là. Souhaitons qu’il misera sur un bon cheval au moment du départ de la 14e législature … » nous confie un haut responsable de « Bokk Guis-Guis » au quotidien « Le Témoin ». Et si ces « attaques » (de campagne électorale) n’étaient qu’un prétexte pour Pape Diop de confirmer son soutien à Macky Sall ? Un soutien qui, de l’avis de beaucoup d’observateurs, n’a jamais fait l’ombre d’un doute l’homme étant un pion masqué du pouvoir. Qui vivra verra !

AXE DAHRA-LINGUÈRE 55 MONTONS ÉCRASÉS PAR UN CAMION FOU
Sur l’axe Dahra-Linguère, avant-hier samedi, un camion fou a fauché un troupeau de moutons qui traversait la route goudronnée pour rallier un « louma » ou marché hebdomadaire. Roulant à vive allure, le chauffard n’a laissé aucune chance au troupeau puisque 33 moutons ont été « écrasés » sur le coup. D’autres bêtes ont succombé à leurs blessures quelques heures après l’accident. Au total, 55 petits ruminants ont donc été tués par ce camion fou. Inutile de vous dire qu’après le choc, le chauffard a pris la fuite avant d’être rattrapé par une « meute » voire un cortège de motos-Jakarta. Le chauffeur du camion a été conduit, sain et sauf, à la brigade de gendarmerie de Dahra-Djoloff. Sans doute, il doit s’estimer heureux entre les mains des gendarmes car les bergers Peulh avaient décidé de le charcuter à mort si toutefois ils parvenaient à le rattraper. Car c’est bien connu qu’entre un berger et ses vaches ou ses moutons, c’est une histoire de vie ou de mort…

ACCORD DE BISSAU ABDOUL MBAYE FÉLICITE MACKY SALL
Pour une fois, l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye n’a pas lancé des missiles vers le Macky. A travers un post, il a félicité le président Macky Sall à la suite des accords de paix signés jeudi dernier à Bissau. « La signature de l’Accord de Bissau 2022 sera un des acquis majeurs de la gouvernance de Macky Sall. Rien ne vaut la paix interne. Toutes nos félicitations à l’Armée sénégalaise, aux franges du MFDC concernées et au président Macky Sall sans oublier ceux qui inlassablement ont œuvré dans l’ombre » a écrit le Premier ministre Abdoul Mbaye.

LEGISLATIVES : AUX EXPLICATIONS DE LA DÉFAITE DE BBY À MBAO
A Mbao, la défaite de Benno Bokk Yakaar est attribuée à la démarche sectaire et solitaire du ministre maire de Mbao Abdou Karim Sall. Ce dernier surfant sur une victoire acquise lors des locales de janvier dernier n’avait pas compris que la réalité des législatives était autre. A travers le déploiement d’un cortège qui faisait plus du tintamarre qu’une prise en compte des réalités du terrain politique, Abdou Karim Sall a raté l’opportunité de rassembler tous les responsables et porteurs de voix du président Macky Sall dans la zone. Les supports de communication du ministre étaient à son effigie alors qu’il n’était pas candidat. Il en a fait la démonstration lors du meeting de clôture en avançant son effigie, alors qu’il n’était même pas candidat. Abdou Karim Sall a cherché à démontrer qu’il était le seul leader du camp présidentiel à Mbao. Son slogan était qu’à Mbao, il n’y a pas une opposition. Pourtant, au sein de la ville de Mbao, il y a des leaders qui se réclament de Macky Sall. Abdou Karim Sall a totalement ignoré ces derniers notamment le docteur pharmacien Alioune Diop qui se déploie énormément pour le triomphe du président Macky Sall. Dr Alioune Diop, président du conseil d’orientation du Fonds de Développement des Transports Terrestres a été totalement ignoré.

LEGISLATIVES : AUX EXPLICATIONS DE LA DÉFAITE DE BBY À MBAO (BIS)
L’homme jouit d’un respect et d’une considération dans la zone et pourrait constituer un atout intéressant pour BBY à Mbao. Abdou Karim Sall n’a pas non plus cherché à démarcher l’ancien maire Abdoulaye Pouye Obama qui avait boudé les rangs de la majorité pour dénoncer l’ostracisme dont il était sujet. Ce alors que Obama pèse à lui seul près de 5000 voix à Mbao. Ignorer Abdoulaye Pouye à Mbao, c’est courir vers une défaite certaine. L’ancien maire a rallié Wallu pour faire la jonction avec Tahirou Thiam de Pastef, mais surtout Pape Ousseynou Pastef arrivé en deuxième position Yewwi de la Sipres. L’adversité était telle que la seule alternative pour le maire de Mbao, c’était de fédérer toutes les forces de BBY à Mbao pour espérer gagner. Hélas, doté d’un égo surdimensionné, Abdou Karim Sall ne l’a pas fait. Il a été sanctionné pour son arrogance, sa démarche folklorique, son attitude vindicative. Espérons qu’avec le temps, il puisse rectifier le tir

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