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Arrestation Pape Alé Niang: la CAP fait de graves révélations après un entretien avec ses avocats

La Coordination des associations de presse (Cap) dénonce vigoureusement l’emprisonnement du journaliste Pape Alé Niang. Face à la presse, ce samedi, après avoir eu une réunion de mise au point avec les avocats de Pape Alé Niang, ils ont fait de graves révélations sur l’évolution d’un dossier qu’ils qualifient de politique. Car selon eux, le journaliste n’a pas été entendu sur le rapport interne de la gendarmerie. Aussi, les poursuites à l’état ne concernent pas en réalité les accusations pour lesquelles il a été arrêté. Il a été entendu sur les messages radio du Groupement mobile d’intervention et de la brigade des sapeurs-pompiers et sur autre chose qui n’est pas connue du public, la mort de Mankabou, et son live qu’il avait fait sur le Général Moussa Fall, selon la CAP qui parle d’une affaire politique et annonce un sit-in mercredi pour exiger sa libération.

« Nous avons rencontré ce matin les avocats chargés de la défense de notre confrère Pape Alé Niang. Nous avons souhaité cette rencontre pour permettre une mise à niveau de nos éléments et adapter notre combat pour la libération de notre confrère par rapport aux faits et méthodes. À l’issue de cette rencontre, nous avons confirmé les faits pour lesquelles Pape Alé Niang a été placé sous mandat de dépôt. On lui reproche la diffusion d’information militaire, recel de documents administratif et militaire, diffusion de fausse nouvelle. Donc il est incarcéré pour trois (3) infractions et pour lesquelles quatre (4) articles ont été visés. Nous retenons que Pape Alé Niang n’a pas été entendu sur le rapport interne de la gendarmerie, et les poursuites à l’état ne concerne pas en réalité les accusations pour lesquelles il a été arrêté. C’est étonnant pour nous de réaliser que Pape Alé qui contrairement à comme on veut le faire croire, n’a pas été incarcéré pour ces accusations. Il a été entendu sur les messages radio du Groupement mobile d’intervention et de la brigade des sapeurs-pompiers », a déclaré Aminatou Mohamed Diop, membre du Conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (CORED).

Poursuivant sa déclaration, Mme Diop ajoute : « Pape Alé a dit au juge que ces documents étaient sur la place publique bien longtemps. Donc ce sont des documents qui étaient sur les réseaux sociaux. De la note des sapeurs-pompiers, nous savons tous que ce sont des notes qui sont placardé dans les casernes. Ce sont des documents qui étaient déjà dans le domaine du public et qui n’ont rien à voir avec le secret-défense ni de porter atteinte à un quelconque secret militaire. Il a été entendu sur autre chose qui n’est pas connue du public, la mort de Mankabou et son Live qu’il avait fait sur le général Moussa Fall. Des faits, qui remontent à avril et juillet. Pour dire que Pape Alé, a été traqué et un plan a été ourdi pour le mettre aux arrêts ».

Mieux, note la journaliste, « nous avons retenu des contradictions et des dysfonctionnements dans ce dossier que nous porterons dans un mémorandum qui vous sera partagé la semaine à venir. Ce mémorandum sera porté également à la connaissance de toutes les ambassades accréditées et représentées dans ce pays, à toutes les autorités religieuses, etc. Tous ces éléments nouveaux que nous avons sur ce dossier nous confortent que c’est un dossier politique. Il y a une hérésie sur ce dossier. Les éléments que nous détenons montre que ce dossier sur le plan judiciaire n’est pas tenable ».

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