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LE PANIER DES MENAGES SERA DIRECTEMENT IMPACTE

Les Commissions «riz», «Lait», «Sucre» et «poisson» ont, chacune en ce qui la concerne, livré leurs rapports en proposant des mesures urgentes qui pourront directement impacter le panier de la ménagère.

De nombreux facteurs ont entraîné la flambée des prix de denrées de première nécessité, particulièrement le riz. Il s’agit entre autres de la tendance haussière du dollar, la hausse du fret/Assurance, la suspension des exportations depuis l’Inde, la spéculation des autres variétés de riz des pays originaires autre que l’Inde, la congestion portuaire (insuffisance des quais/problème de planification), la surestarie en moyenne (35 000 dollars/jour), les coûts des passages portuaires élevés (Cf. structuration des prix), le doublon de l’assurance, la clarification des stades de commerce (grossiste/demi-grossiste/détaillant), la structuration des prix des détaillants, et l’insuffisance des moyens (humains; logistiques; financiers) du dispositif de contrôle des prix.

Après avoir établi ce diagnostic, la Commission «Riz», dans ses conclusions, a de prime abord attiré l’attention sur la nécessité d’accélérer les négociations avec l’Inde et de s’ouvrir à d’autres partenaires commerciaux. Dans son rapport, elle a également appelé à prioriser le marché par l’accès au plus grand nombre. Selon toujours la commission, un marché concurrentiel permet de moins recourir à des interventions de l’Etat(budget, fiscalité). Elle plaide aussi pour qu’on donne une priorité au débarquement du riz au niveau du port.

En outre, la Commission «Riz» estime qu’il faut accélérer la mise en valeur des terres cultivables afin de tendre vers une production de masse du riz local. Sa conviction, la valorisation d’autres variétés de riz local permet de diversifier les habitudes alimentaires. Elle appelle également à collaborer avec les pays limitrophes pour empêcher la fuite du paddy; et de promouvoir la contractualisation entre producteurs, transformateurs et commerçants. Elle veut aussi qu’on promeuve une bonne régulation du riz pour tendre vers une politique d’offre pour booster la chaîne de valeur.

AGIR SUR LA TVA POUR REDUIRE LE PRIX DU LAIT ET DU SUCRE

Quant à la Commission «Lait », elle a proposé une kyrielle de mesures pour faire face à la cherté des prix. De ce fait, elle demande la suspension de la TVA sur le produit, l’application d’un tarif forfaitaire pour chaque conteneur, la subvention du différentiel pour un maintien des prix.

A noter que la suspension de la TVA n’est pas sans conséquence parce qu’elle génère, dit-elle, une perte de recettes évaluée à 3 milliards par an. En ce qui concerne la Commission «Sucre», elle a pu trouver des niches pouvant concourir à provoquer la baisse du prix du sucre aussi bien sur le segment de l’offre intérieure structurelle que sur celui des importations qui sont d’ordre conjoncturel. Au total, 5 mesures ont été proposées dont 2 applicables dans le court terme. Ces dernières auront comme leviers la fiscalité intérieure (TVA), selon qu’on soit sur la suspension de tva ou sur la réfaction de base, et la compression des frais sur les postes de dépenses à l’importation.

Les mesures de baisse à court terme seront assaisonnées à trois (3) autres mesures à moyen ou long terme dont l’objectif principal est de stabiliser et d’élargir l’offre intérieure, pour une maîtrise absolue des coûts de distribution. Elles promeuvent la célérité requise dans les transactions entre la CSS et les distributeurs de sucre en cherchant à augmenter la performance de l’usine. La première mesure consiste ainsi à faire baisser le prix du sucre à partir de la fiscalité intérieure (TVA) en maintenant le principe de la réfaction de base, en faisant passer le taux effectif de la TVA de 4,71% à 1% ; ou en explorant l’option de la suspension de la TVA.

 La deuxième mesure, c’est de faire baisser le prix du sucre à partir des postes de dépenses à l’importation. Il s’agit de ce fait de réduire le montant des frais de transit de 12000 F à 3000 F ou de réduire les frais bancaires de 11000 F à 4000 F. Pour les mesures à moyen ou long terme, il s’agit d’octroyer des terres supplémentaires cultivables à la CSS, d’augmenter les capacités de stockage de la CSS, de construire des magasins de stockage à l’aune de la production, de finaliser l’entrepôt en cours de construction de 14 000 T et de faciliter la mise à disposition d’espaces de stockage pour la construction des magasins recommandés par la CSS.

SEPT MESURES POUR DU POISSON A GOGO ET A BON PRIX

En définitive, pour la Commission «Poisson», après analyse du secteur, il est ressorti sept recommandations pour favoriser la disponibilité du poisson à un prix accessible pour les consommateurs. Il s’agit de la restauration de la ressource et des écosystèmes, de la réduction des coûts d’exploitation, de la régulation du marché, de l’assainissement de l’environnement marin, de l’amélioration de la gouvernance du secteur et de l’exploitation durable de la ressource, de la modernisation de la pêche artisanale, et du financement du secteur de la pêche. Au terme des travaux, la commission poisson a pu identifier plusieurs obstacles liés à la promotion de l’offre locale non sans proposer des mesures concrètes pouvant contribuer à la baisse des prix. «Ces mesures dans le court terme devrait s’orienter autour de la restauration de la ressource et des écosystèmes mais aussi dans la mise en œuvre d’une politique de régulation pour un approvisionnement correct du marché», lit-on dans le rapport de la Commission «Poisson».

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