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DE LA NATURE DES HOMMES, DE LA POLITIQUE, DES INSTITUTIONS

L’homme nait bon, c’est la société qui le corrompt. Nous avons l’habitude d’entendre répéter cette maxime à outrance. Cependant les femmes et les hommes vivent dans les sociétés avec des profils et des approches multiples.

Des fortunes diverses

La famille, l’éducation, la formation et le parcours déteignent sur l’individu. Ce qui fait que, souvent, des Sénégalaises, des Sénégalais reflètent le modèle achevé de la citoyenne ou du citoyen modèle. Cependant, les citoyens qui n’auraient pas bénéficié du cadre, de l’éducation, de la formation et du vécu positifs pourraient ne pas avoir une démarche citoyenne dans les actes qu’ils peuvent être amenés à poser. Avec des manifestations plus ou moins gérables.

La politique étant le fait de gérer les affaires de la Cité ceux qui s’y exercent doivent prendre la mesure de ce qui précède. Penser et agir en mettant en avant les intérêts du pays. Pour prétendre le mener à un développement harmonieux. À l’essor des populations qui le composent. Le champ politique ne demandant aucune compétence particulière, n’exigeant aucune morale, tant qu’on ne commet pas l’irréparable, on peut y être acteur.

L’éthique et la morale en politique sont des concepts qu’on utilise souvent sans se soucier de leur valeur

Mensonges, entourloupes, bluffs, violences physiques, verbales….. Tout est utilisé pour se maintenir ou accéder au pouvoir. Dans bien des cas la véritable nature de l’homme apparaît au grand jour. Dès lors les démarches qui jurent d’avec les normes, les manifestations qui ne prennent en compte que l’intérêt des initiateurs trouvent leur explication. L’intérêt supérieur du pays est rarement mis en avant. Or, ce qui empêche nos pays de décoller, en dehors des goulots d’étranglement que nous connaissons, c’est l’attitude de leurs filles, de leurs fils vis à vis de leur patrie. Ce qui nous transcende tous.Ce que nous retenons de Senghor, entre autres, c’est qu’il savait que pour mener le pays à l’indépendance réelle et au développement il fallait un Sénégalais nouveau. Me Wade, pour ce que nous en savons, décrit ce Sénégalais nouveau comme suit : « Techniquement compétent et politiquement conscient». C’est à dire une personne qui, non seulement, excelle dans son domaine de compétence mais pense et agit en mettant en avant l’intérêt supérieur du pays. Si de telles valeurs sont absentes du champ politique le pays sera livré à une caste de politiciens sans foi ni loi qui utiliseront tous les moyens ( les leurs et surtout ceux des lobbies) pour conserver le pouvoir ou y accéder.

Nous ne serons pas de ceux qui diront que ceux du pouvoir sont pourris et que ceux de l’opposition sont propres. L’opposition d’hier est au pouvoir, le pouvoir d’hier dans l’opposition. Avec les mêmes méthodes, les mêmes approches et la même agit prop.

Un camp s’évertuant à plonger le pays dans un nuage de cendres pour faire peur à l’autre et s’installer au pouvoir. L’autre camp utilisera tous les moyens possibles et imaginables pour ne pas lâcher le morceau. Le peuple, alors, transformé en bétail électoral aurait à choisir entre la peste et le choléra Les institutions valent par les hommes qui les représentent.

Wagane FAYE

Professeur d’anglais

E-mail : ngenbale@hotmail.fr

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