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IL EST TEMPS POUR LE PIT/SÉNÉGAL DE QUITTER BBY

SenePlus publie ci-dessous, la déclaration du Comité pour la Plate-forme de Réflexions « Doleel PIT-Sénégal ngir defaraat reewmi » reçu ce 2 janvier 2023 à propos de la situation sociopolitique nationale.

« L’heure n’est plus à l’utilisation d’euphémismes ou du maniement de la langue de bois. Le pouvoir à la tête du Sénégal, notre pays, a dépassé le stade du « recul démocratique ». Le régime est manifestement dans une dérive dictatoriale avec ses flots de morts, de blessés, de prisonniers politiques et sur fond de scandales financiers.

Nous sommes en danger et nul n’est à l’abri, fut-il même proche du camp présidentiel.

Après avoir embastillé, à la suite de parodies de procès, ses concurrents politiques, le régime liberticide de Macky Sall s’attaque maintenant à des militants associatifs, à des activistes et à des journalistes. Ils sont des dizaines à croupir dans les geôles, qui pour un commentaire ou une opinion émise sur un fait d’actualité, un autre pour une blague ou des railleries. Cheikh Oumar Diagne et Karim Xrum Xax, Outhmane Diagne, Papito Kara, sont depuis plus de cent jours en détention pour des propos qui, même du temps de la glaciation senghorienne, n’auraient valu à leurs auteurs une quelconque convocation au commissariat de police de leurs quartiers.

Le cas du journaliste Pape Alé Niang est emblématique à cet égard. Il a été pratiquement kidnappé par les forces de défense et de sécurité et mis en prison pour des banalités de l’exercice du journalisme, dans une démocratie, un État de droit. Après avoir obtenu une libération conditionnelle, après plus d’un mois de détention préventive, il a vu son contrôle judiciaire être révoqué, pour être, de nouveau, embastillé à la demande du Procureur qui a justifié sa requête dans un communiqué où de grandes libertés ont été prises avec les faits.

Ce régime liberticide, despotique et incompétent est devenu nocif pour les Sénégalais et les serviteurs de l’État. Il y a quelques semaines, dans un silence assourdissant des institutions auxquelles ils ont consacré des décennies de leur vie, le Sergent Fulbert Sambou et l’Adjudant-chef Didier Badji ont disparu, soi-disant au décours d’une partie de pêche. Depuis lors, le corps du premier nommé a été retrouvé tandis que pour le second, sa famille et les Sénégalais restent sans nouvelles. Curieusement, les autorités judiciaires ont interdit qu’on procède à l’autopsie du corps retrouvé, au prétexte de son état de décomposition, ce qui selon les experts de l’art ressemble fort à une dérobade, pour ne pas chercher des éléments pouvant concourir à la manifestation de la vérité sur la disparition de ces valeureux « diambars ».

La Cour des comptes a publié son rapport sur les fonds de la lutte contre la Covid-19 apportant une pièce de plus au passif de cette classe dirigeante qui a décidé de faire des deniers publics son patrimoine. Pendant que les Sénégalais étaient obligés de renoncer aux obligations de leur vie sociale, religieuse et professionnelle, des ministres et hauts fonctionnaires appartenant au camp présidentiel se livraient à leur activité favorite : le pillage des ressources nationales. Plus aucun Sénégalais ne doute maintenant que le slogan « la gestion sobre et vertueuse »de Macky Sall est une vaste escroquerie.

Au même moment, des éléments probants provenant de sources diverses et variées (rapport interne de la gendarmerie, multiples audios…) ont fini d’étayer le complot dit de « Sweet Beauty » contre le leader du Pastef. Pour rappel le CPR Dooleel PIT avait dénoncé cette machination dans sa déclaration du 22 février 2021 en exigeant même l’arrêt des persécutions contre le Pastef.

Mais la plus grande menace qui pèse sur la paix civile et la cohésion nationale est cette obsession du président Macky Sall à briguer un troisième mandat que ni la Constitution, ni les revers électoraux récents de son camp et encore moins la morale ne devraient lui permettre de nourrir.

Le récent séminaire de Benno Bokk Yakaar a donné carte blanche au président Macky Sall, qui pense (comme il l’a dit au journal américain le New York Times), qu’il lui revient, personnellement, de prendre la décision de présenter ou non sa candidature à la prochaine présidentielle de 2024.

C’est une manière pour les leaders de cette coalition aux allures de plus en plus mafieuses d’avaliser la troisième candidature, cherchant ainsi à rééditer les coups de force d’Alassane Ouattara et d’Alpha Condé, qui ont imposé à leurs peuples un troisième mandat au prix de dizaines de morts et de centaines de blessés.

Le Comité pour la Plate-forme de Réflexions Dooleel PIT-Sénégal « ngir defaraat reewmi » s’insurge contre ce « centralisme autocratique », particulièrement la forfaiture des dirigeants de notre parti, qu’aucune instance n’a mandaté pour cautionner ce projet funeste de violation de notre Constitution. Cette soumission aveugle aux désidératas du Prince jure d’avec nos traditions de lutte pour la démocratie, qui nous avaient conduits, en 2012, à être à la pointe du combat contre la troisième candidature du président Abdoulaye Wade et pour de profondes réformes institutionnelles.

Il est du devoir de tous les camarades de la gauche véritable, des démocrates, des citoyens et des progressistes sénégalais de s’opposer à ce scénario.

Le CPR Dooleel PIT :

  • exige de la direction du PIT Sénégal de mettre un terme au compagnonnage avec le régime kleptocratique, liberticide, antidémocratique et antirépublicain de BBY.
  • demande la libération de tous les détenus politiques et réclame l’ouverture d’une enquête pour élucider la mort et la disparition des gradés du Renseignement.
  • appelle à une Assemblée nationale plus responsable en garantissant le respect du Député.
  • dénonce les lenteurs dans le traitement de l’affaire de la gamine Adji Sarr et demande la poursuite des comploteurs clairement identifiables. »

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