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JOUER POUR LE SÉNÉGAL A ÉTÉ UNE DÉCISION DU CŒUR

En remplaçant Abdou Diallo à une demi-heure de la fin contre les Pays-Bas, Ismaïl Jakobs, natif de Cologne et âgé de 23 ans, a joué au plus haut niveau dès sa troisième sélection avec le Sénégal, après deux matchs amicaux en septembre. Pourtant le matin même, il n’était pas qualifié. Mais la lettre tant attendue de la Fédération internationale est arrivée avant le match. Avant le Mondial, le joueur de l’AS Monaco avait évoqué pour Ligue 1.fr les raisons de son choix de passer de l’Allemagne au Sénégal et de l’importance de représenter les Lions.

Il y a un an vous étiez encore avec les U21 allemands. Et aujourd’hui, vous allez disputer la Coupe du Monde avec le Sénégal. Pouvez-vous expliquer ce choix ?

Il s’est fait en concertation avec ma famille, mais aussi avec les conseils de mon entourage et de mon agent. Le sélectionneur (Aliou Cissé) est venu un jour me voir pour m’en parler. Ma décision de jouer pour le Sénégal a été celle du cœur et pas influencée par l’idée que cela me permettrait de jouer la Coupe du Monde 2022. Avant tout, j’aime ce pays. Il y a beaucoup de fierté à défendre les couleurs du Sénégal. C’est un rêve pour moi et pour tout joueur. La Coupe du Monde est la plus grande des compétitions. Je suis fier d’avoir la possibilité de la disputer.

Quels éléments sont entrés en ligne de compte pour vous tourner vers la sélection sénégalaise ?

Depuis que je suis jeune, je savais que j’aurai la possibilité de jouer pour l’un de ces deux pays. Je trouve que le Sénégal a quelque chose de spécial, car tous les Sénégalais sont unis derrière les Lions, qui est « la » grande équipe du pays, quand en Allemagne, les supporters sont aussi très tournés vers les clubs. Je ressens un soutien total des Sénégalais. Peu importe dans quel club vous évoluez ou dans quel pays vous jouez, les supporters sont toujours avec vous.

« Aucun souci d’intégration »

Parlez-nous de cette double culture, allemande et sénégalaise.

Je prends cela comme une chance et une force. Je n’ai aucun mal à m’adapter à ces deux cultures, car j’ai grandi au contact des deux. Si j’ai commencé avec la sélection allemande chez les jeunes, passer avec le Sénégal s’est fait sans problème pour moi.

Votre premier rassemblement en septembre dernier s’est donc déroulé sans problème ?

Tout le monde a été génial avec moi ! Je n’ai eu aucun souci d’intégration. Finalement, le fait de ne pas bien parler le français n’a pas été trop un problème pour moi. L’ambiance au sein de la sélection est très familiale, donc je m’y suis rapidement bien senti.

Enfin, vous avez l’opportunité d’avoir une place dans le onze-type d’Aliou Cissé. Est-ce un objectif lors de la Coupe du Monde ?

Je viens d’arriver dans l’équipe, donc c’est compliqué de parler de ma place ou de réclamer quelque chose. Je veux d’abord être avec le Sénégal et donner mon meilleur. Évidemment, j’ai l’ambition d’être sur le terrain, mais ma position est résolument celle de latéral gauche dans cette équipe, et pas plus haut sur le terrain. Normalement, il n’y a donc aucune chance pour que je joue à une autre place.

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