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LES PERSONNELS ADMINISTRATIFS DÉCRÈTENT 48 HEURES

L’intersyndicale des personnels administratifs, techniques et de service (PATS) de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, en synergie avec les travailleurs des autres universités, Crous et Isep, ont observé des sit-in pour réclamer une augmentation de salaires. La coalition des syndicats des enseignants du supérieur réclame également la défiscalisation des indemnités de logement. Les travailleurs ont décrété 48 heures renouvelables au terme de l’assemblée générale tenue à l’Ucad, pour donner le ton.

Le maître mot de l’assemblée générale des personnels administratifs, techniques et de service (PATS) est l’augmentation des salaires consentis par le Président Macky Sall qui a voulu que ça soit catégoriel, et dont les travailleurs des universités et des centres des œuvres ne sont pas encore bénéficiaires.

La coalition des syndicats des enseignants du supérieur (Cosyp) et 08 autres syndicats représentant les travailleurs administratifs et techniques des universités exigent en outre la défiscalisation des indemnités de logement et le dépoussiérage du décret 2 103 de 2018. C’est une foule immense composée de travailleurs arborant des brassards rouges qui faisait le décor, envahissant le baobab séculaire de la faculté de médecine.

Des Sg des 08 syndicats représentatifs sur les 09 que compte le collectif se sont relayés sur les marches du bâtiment principal de la faculté afin de réitérer leurs engagements et galvaniser les travailleurs. Tout en avertissant les éventuels défaillants… Souleymane Guèye, Sg national du syndicat autonome des travailleurs des universités et centres universitaires (SATUC), signale d’emblée que des assemblées générales sont tenues simultanément à Bambey, à l’Ugb et Ziguinchor et également dans les Crous et les Isep. L’objectif, dit-il, «c’est d’abord de dénoncer la sortie du l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur de la Recherche et de l’Innovation qui a essayé d’écarter le personnel des universités.

Pis, une note a été sortie par la Direction générale de l’enseignement supérieur (Eges) qui affecte une revalorisation, un décloisonnement d’un point indiciaire de 05% et la défiscalisation de l’indemnité de logement. Cela doit concerner l’ensemble des personnels des universités, malheureusement on l’a appliqué pour le personnel enseignant et de recherche mais on ne l’a pas encore appliqué pour les Pats. On s’offusque de cette décision !» martèle le coordonnateur adjoint du Pats qui ajoute à cela la revalorisation des salaires qui a été annoncé par le chef de l’Etat. Jusqu’à présent, la plus grande partie des travailleurs des universités attendent. C’est, dit-il, la raison pour laquelle ils se sont mobilisés pour exiger la signature du décret remplaçant le décret « 2 103 qui a été déposé depuis 2018 et qui souffre toujours dans les tiroirs du ministère de l’Enseignement supérieur de la Recherche et de l’Innovation».

Prenant la parole, le Sg national du Syndicat des travailleurs de l’enseignement supérieur (Cnts), François Babacar Touré, rajoute une autre couche. «Nous avons convié les travailleurs des établissements publics d’enseignement du supérieur et des centres des œuvres universitaires à des sit-in dans les différents campus pour manifester contre ce que l’on juge être de l’injustice par rapport aux taxes, parce que le Président, au mois de mai, a pris la décision d’augmenter les salaires des travailleurs de la Fonction publique. Et il l’a répété le 03 août en le généralisant pour les autres. Mais jusqu’à présent, le ministère de l’Enseignement supérieur n’a pas encore consenti ces augmentations dans nos budgets pour que ça apparaisse dans nos salaires. Ce que nous sommes en train de subir depuis 04 années, c’est depuis que Cheikh Oumar Hanne a été mis à la tête du ministère de l’Enseignement supérieur ; aucune avancée n’a été faite pour les Pats. Ce qui l’intéresse, ce sont les enseignants», dénonce pour le déplorer le coordonnateur du collectif des organisations syndicales du supérieur avant d’invoquer à son tour le projet de décret qui souffre dans les tiroirs depuis 2018. «Nous réclamons aussi sa signature. C’était fait par le ministre de l’Enseignement supérieur d’alors avec les partenaires sociaux mais, avec l’arrivée de Cheikh Oumar Hanne, jusqu’à présent, rien n’a été fait. L’autre problème, c’est la généralisation des indemnités de logements». Ils décrètent enfin 48 heures renouvelables. «Nous avons décidé de ne plus travailler tant que des discussions et des décisions sérieuses ne seront pas prises. C’est pour toutes les universités et les centres d’œuvres. On fait 90% d’importance dans l’enseignement supérieur. Si on ne travaille pas, tout s’arrête !»

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