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LE MAROC À LA CONQUÊTE DU MONDE

Pour le royaume chérifien, le voyage à l’Émirat du Qatar a des allures de grandes conquêtes. Séduisant vainqueur du Portugal, quatre jours après avoir écarté l’Espagne de son chemin, le Maroc n’a pas conquis que la péninsule ibérique. Amrabat et les siens rêvent désormais du monde.

Au coup de sifflet final de l’arbitre argentin Facundo Tello, c’est comme un tsunami qui est parti du stade Al Thumama pour atteindre chaque parcelle du globe. L’exploit du Maroc est grandiose. La détresse du Portugal immense. Quand tous les projecteurs se sont braqués sur Cristiano Ronaldo qui a traversé son cinquième Mondial – celui de trop ? – comme une âme en peine, il y avait de l’autre côté des flashes l’effusion de joie d’un collectif qui n’en finit pas de soulever des montagnes. Celle-ci paraissait pourtant impressionnante avant que les Lions de l’Atlas ne la grimpe avec une aisance déconcertante.

La meilleure attaque a sombré face à la meilleure défense

Avant ce quart de finale inédit, le Portugal avait fait très forte impression en balayant la Suisse sur un score de tennis (6-1) et en inscrivant 13 buts sur ses quatre derniers matchs, soit la meilleure attaque à cette étape, devant l’Angleterre (12 buts).

Mais ce ne fut rien qui pouvait impressionner Walid Regragui et son armée royale. En conférence de presse d’avant match, le sélectionneur marocain avait même paru trop sûr de son plan au point de passer pour un arrogant : « Le Portugal va vite essayer de marquer car on a joué 120 minutes il y a 3 jours. Si on arrive à la mi-temps sans prendre de but ou en menant au score, ça va être très compliqué pour eux. Ils vont rentrer dans des problèmes. »

La mise en garde aurait dû prise comme un avertissement sérieux car le plan du Maroc a fonctionné à la lettre. Malgré une nette possession de balle en première mi-temps, le Portugal a eu toutes les peines du monde à s’approcher du but de Yassine Bono. Et à l’approche de la pause, c’est même le Maroc qui ouvre le score d’un coup de tête de Youssef En-Nesyri sur un centre précis de Yahya Attiyat Allah, qui a remplacé au pied levé, l’arrière gauche Mazraoui, du Fc Bayern.

Le collectif au-dessus de toute idée individualiste

Elle est aussi là, la force de ce Maroc : la capacité de ses joueurs à et à mettre le collectif au-dessus de toute idée individualiste. Illustration parfaite : déjà privé de Mazraoui, le Maroc a démarré la rencontre sans son taulier en défense centrale Nayef Aguerd (West Ham) blessé lors du match précédent face à l’Espagne, et l’a terminée sans son capitaine et patron de la défense, Romain Saiss (Besiktas), blessé avant l’heure de jeu.

Mais, aussi sollicités que puissent être les organismes, quand le cœur y est, quand la conviction d’avoir la force d’aller au bout suit, et quand les idées mises en place par le sélectionneur épousent parfaitement les qualités collectives et individuelles à sa disposition, le résultat est époustouflant.

Après avoir affronté la Croatie (qualifiée en demi-finales et finaliste en 2018), la Belgique (demi-finaliste en 2018), l’Espagne, le Portugal et le Canada, les Lions de l’Atlas n’ont encaissé qu’un seul but, face au Canada, et ce fut un contre son camp !

La France, prochain obstacle sur la voie royale de la première sélection africaine à atteindre le dernier carré, est avertie. Les champions du monde en titre feront face mercredi (19h GMT), à une armée solidement installée dans sa forteresse et prête à conquérir le monde.

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