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«LES AGENTS DE LA FONCTION PUBLIQUE LOCALE NE DOIVENT PLUS SOUFFRIR DE L’HUMEUR OU DE L’APPARTENANCE POLITIQUE DE L’EXECUTIF LOCAL»

En marge d’une prise de contact avec les Agences Régionales de Développement (Ard), le directeur général du Centre National de la Fonction Publique Locale et de la Formation est revenu sur la situation de la fonction publique locale. Selon Abdou Khadre Ndiaye, il faut faire en sorte que les agents des collectivités locales ne puissent plus souffrir des humeurs des maires ou de leur appartenance politique.

Un an après sa création, le Centre National de la Fonction Publique Locale et de la Formation a tenu une réunion hier avec les Agences Régionales de Développement (Ard). Occasion saisie par le directeur général du Centre pour revenir sur la situation actuelle de la fonction publique locale.

De l’avis de Abdou Khadre Ndiaye, cette situation doit être actualisée. Il estime que sur la base de l’audit de 2013-2014, à peu près 11.000 agents ont été identifiés. Sur ce nombre, il y a eu les commissions ad hoc d’intégration (Cai) parce que l’audit faisait un tour d’horizon de l’existence biométrique pour ne pas dire physique des agents.

Toutefois, les dossiers qui devraient consolider le parcours à la fois académique et professionnel de ces agents devaient être instruits par une commission ad hoc intégrée. «A la suite de notre passation de service, sur les services compétents qui géraient ces dossiers, il y a, sur la base de données officielles, environ 3.000 agents fonctionnaires et non fonctionnaires. Maintenant, un fichier est évolutif, vivant et il faut le consolider. Dans certaines collectivités, les effectifs ont doublé ou triplé», indique-t-il.

Poursuivant son propos, il souligne que depuis l’entrée en vigueur de la loi, les différents décrets d’application, y compris le fameux décret sur les organigrammes type qui, à un moment donné, a été revu par un débat politico-politicien, ont failli être l’arbre qui cacherait la forêt. «Aujourd’hui, nous avons des dispositions qui ne permettent plus d’engager dans la fonction publique locale des agents suivant des procédures de droit privé ou de façon plus ou moins informelle. Il y a eu une période transitoire entre mars 2020-2022», explique-t-il avant d’ajouter : «Nous privilégions une démarche à la fois de transparence, mais aussi de débat sain et serein pour que cette fonction publique puisse être effective. Parce que la décentralisation mérite le même degré d’attractivité que d’autres secteurs d’activités pour arriver, à terme, à cette professionnalisation, à ce que les problèmes que nous entendons çà et là soient résolus. Ces agents qui ont fait le choix professionnel d’être des agents de la fonction publique locale ne doivent plus souffrir de l’humeur politique ou de la couleur politique de l’Exécutif locale», affirme-t-il.

Et d’ajouter que c’est cela la démarche professionnelle. «Maintenant, cela n’a rien à voir avec le cabinet du maire qui fait dans la politique. Nous avons des chantiers sur l’audit social et en même temps sur la préconisation et la prise de mesures pré-validées par l’autorité pour qu’il y ait un dispositif de régulation, mais qui puisse sauvegarder les avancées démocratiques telles que le principe de libre administration des collectivités», affirme-t-il.

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