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LES PREVISIONS DE L’UEMOA

En dépit d’un contexte peu favorable, les économies de l’Uemoa sont « globalement résilientes ». Le taux de croissance est attendu à 5,6 % au dernier trimestre l’année 2022.

Les économies des pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) restent globalement résilientes en dépit de la guerre en Ukraine, de la poursuite des effets de la Covid-19, des tensions inflationnistes dans le monde et d’un renchérissement des capitaux sur les marchés financiers internationaux, s’est félicité Sani Yaya, ministre de l’Économie et des Finances du Togo. Il s’exprimait, vendredi, à Dakar, à l’ouverture de la 3ème session ordinaire du conseil des ministres statutaires dont il est le président. Le taux de croissance devrait se situer au 4ème trimestre à 5,6 % contre 5,2 % au 3ème trimestre, a précisé M. Yaya. Il a expliqué ces performances par les mesures prises par les autorités de l’Union. « Les performances des économies sont le résultat des réformes entreprises ces dernières années par les États membres, des investissements importants qu’ils ont réalisés dans les infrastructures socioéconomiques et des exigences de discipline de l’exercice de la surveillance multilatérale », a-t-il indiqué.

Situation budgétaire fragile

En réalité, Sani Yaya lie ces bonnes perspectives aux mesures de subventions, de contrôle des prix, à une meilleure surveillance des mouvements de produits, au soutien direct aux producteurs, aux exonérations de taxes et aux aides et transferts monétaires aux ménages. Il a rappelé que les ministres en charge de l’économie de l’Union avaient, lors de leur réunion de juin 2022, mis l’accent « sur la nécessité de renforcer ces mesures d’urgence qui visent la préservation du pouvoir d’achat des populations, en particulier les plus vulnérables, et à protéger les consommateurs tout en maîtrisant le déficit budgétaire ».

Cependant, le ministre togolais des finances souligne que ces « interventions ont dans l’ensemble fragilisées la situation budgétaire des États membres, rendant difficiles les perspectives d’une consolidation budgétaire rapide » en plus des incertitudes liées à la crise sécuritaire persistante dans notre sous-région.

Pour maintenir la dynamique de croissance dans le moyen terme, il suggère de mener des actions structurantes devant permettre d’améliorer sensiblement l’offre de produits agricoles et leur transformation au sein de l’union. Sani Yaya encourage également les États membres à « s’inscrire résolument dans la mise en œuvre des orientations de politique économique formulées par le Conseil des ministres pour faire face aux exigences de l’heure et relever les défis d’une croissance durable, inclusive au profit des populations de l’Union ».

En ce qui a trait à l’inflation, Sani Yaya a indiqué qu’elle était à 5,9 % dans l’union au mois de juillet 2022. Une inflation qui découle, dit-il, des difficultés d’approvisionnement notamment en produits alimentaires, en intrants agricoles, soulignant que la Russie et l’Ukraine sont les principaux fournisseurs de l’union pour ces catégories de produits. Il s’y ajoute la hausse des prix des produits pétroliers et des campagnes agricoles aux fortunes diverses qui ont induit de fortes tensions inflationnistes dans les États membres de l’union.

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