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SAVOIR PARTIR À TEMPS

L’arrestation récente du journaliste Pape Alé Niang précédée par des dizaines d’emprisonnements arbitraires et injustes d’honorables citoyens, les interminables prises de parole publiques arrogantes voire menaçantes et surtout le remue-ménage incessant contre le président Ousmane Sonko sont le point de mire de l’actualité au Sénégal.

Les opposants sont l’objet de harcèlements injustifiés de tous ordres aux seules fins d’assurer au chef de l’État une hégémonie asphyxiante sur l’espace politique national et sur la société. Les jeunes, les femmes, les personnes du troisième âge font l’objet d’atteintes aussi graves qu’intolérables de leurs droits les plus essentiels : droits de manifester, de marcher, de s’exprimer librement, d’avoir accès à un emploi digne, de jouir sans entraves de leur patrimoine foncier et d’accéder pleinement aux ressources halieutiques, énergétiques et minières, aux services et opportunités garantis par la loi fondamentale.

Par-dessus tout, la fuite en avant de monsieur Macky Sall, président de la République et chef de parti politique coalisé à une minorité d’apparatchiks impliqués, pour la plupart, au plus haut point dans le pillage outrancier des biens et deniers publics, plante un malaise permanent qui pourrait rapidement dégénérer en un chaos total de notre société et de ses institutions.

C’est pourquoi monsieur Macky Sall doit savoir raison garder s’il a encore un tant soi peu de discernement et de sang froid pour entendre la voix de la sagesse. L’écrasante majorité des Sénégalais ne veulent pas de lui dans une posture de troisième candidature aux commandes suprêmes du pays ou de parrain d’un hypothétique « dauphin ».

Il est temps de vous en aller, monsieur, et d’avoir le courage d’affronter les cours et tribunaux du peuple qui ne manqueront pas, à n’en pas douter, de vous attraire devant leurs juridictions pour répondre du chapelet interminable de morts tragiques, de vies brisées et de haute trahison qui jalonnent votre parcours funeste. 

En attendant, nous vous demandons de libérer Pap Alé Niang et tous les prisonniers politiques, les nombreux activistes et gens de l’art, les membres de la garde rapprochée du président Ousmane Sonko et de laisser les magistrats dignes et libres prendre en mains le dénouement, sans entrave aucune et sans entourloupettes inutiles, du procès de votre principal opposant et de l’ultime espoir du peuple sénégalais.

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