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Last but not least, à côté de la messe de requiem pour les alliances de façade à but purement électoraliste et de la démarcation des oppositions sénégalaises, s’est décodé l’encrage de Yewwi Askan Wi dans l’opposition radicale.

Tout n’a pas été dit dans cet exercice de communication certes, mais l’essentiel a été capté.

A moins que je ne me trompe, nous avons plus assisté au lancement des primaires de l’opposition, en vue de la présidentielle 2024, que vu une volonté affichée et partagée du cercle de l’inter-coalition Yewwi Askan Wi/Wallu de démettre le gouvernement.

Était-ce déterminant et stratégique pour Yewwi de rompre les amarres avec un allié encombrant porteur d’un agenda amnistie ?

Le clairon a sonné cavalièrement au-delà du quartier général, clarifiant la cartographie de l’opposition, scellant la cavalerie solitaire.

Reste à savoir si le but d’éclairer les électeurs sur la configuration réelle de l’Assemblée nationale sera atteint.

D’un côté, une majorité rendue de fait par la copie favorable de 24 députés de l’opposition. De l’autre, une minorité définie par 57 sièges amputés des deux voies placées en garde-à-vue.

Comme le ferait remarquer un bon gauchiste formé à l’école de la dialectique, l’offensive de Yewwi n’a pas été menée finalement contre le Macky et son chef de gouvernement, mais contre un adversaire débusqué et démasqué au grand jour. Soit Wallu dont le cas rime avec Doha, où réside un adversaire de taille, qui ne saurait rejoindre Dakar pour battre le fer contre un Macky partant pour un troisième mandat.

Stratégique et politique était donc cette motion de censure ayant pris le contour d’un pré premier tour dans le camp de l’opposition.

C’est tout le sens des primaires de l’opposition lancées par Yewwi pour s’installer dès à présent en tête l’opposition en 2024.

Ainsi donc Amadou Ba aura été, à son corps défendant, l’instrument d’une bataille de positionnement de l’opposition.

Cela dit, au regard des défis qui l’attendent, de l’inflation qui grimpe et des incertitudes planant dans le ciel sénégalais, on ne peut que lui souhaiter bon vent, comme l’a d’ailleurs fait de façon prémonitoire Pecos Dias.

Plus politique que nos acteurs politiques, je meurs.

Sauf que tout n’est pas que politique. Il va bien falloir avancer et assurer la cohésion et la paix sociales pour que rien de fâcheux n’arrive en 2024.

Outre la satisfaction de la demande sociale ces 13 prochains mois, le niveau de responsabilité politique et historique est requis pour tous. Sans exception.

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