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COMPAGNONS DISPARUS

Le temps inexorable suit son cours alors que nous, humains, avons un temps déterminé à vivre. Ce temps peut être long, court ou moyen pour les individus mais les péripéties de la vie nous absorbent jusqu’à nous faire oublier cette mort si inéluctable.

J’ai perdu beaucoup de mes amis auxquels me liait une amitié sincère et profonde. Tel Imam Mouhamadou Lamine Sarr des Hlm qui a marqué non seulement des générations de jeunes de la cité et d’ailleurs mais aussi fait de moi un homme digne.

Quarante ans de compagnonnage avec ce monument des Hlm ça vous façonne et vous cramponne définitivement dans l’Islam. Quand je vois aujourd’hui sa progéniture, avec la même verve et la splendeur de la jeunesse, continuer son œuvre colossale, je ne puis que s’en réjouir. Une autre grande personnalité de la cité qui nous quittés il y a une dizaine d’années qui m’a marqué et m’a guidé, est le père de mon épouse adorée.

Lui, incarnait la bienveillance et le contraire de tout ce que les Occidentaux pensent des beaux-pères et belles-mères. Il me considérait comme son propre fils avec qui il échangeait sur tous les problèmes de la vie. Il m’a inculqué des valeurs rares qu’il se faisait un point d’honneur à respecter dans toutes les occasions de cette vie. Il adorait mes enfants qui étaient ses petits-enfants. Il les choyait et les gâtait autant que faire se pouvait. Des enfants qui le lui rendaient bien d’ailleurs.

Ce compagnon de Cheikh Anta Diop était d’une exigence sans pareille dans ses relations. Il n’a jamais tergiversé sur ses choix politiques, économiques et religieux que même des amis qu’il a accueillis en Guinée et devenus milliardaires n’ont point réussi à atténuer.

Des personnes comme Pa Souaré, Papa Diop, Boubacar Ndao et également Balla Nar Mbengue, plus que des pères étaient des amis. Ces gens-là, aujourd’hui dans les prairies célestes, m’ont beaucoup apporté. D’autres, les compagnons de ma génération nous ayant devancés dans l’au-delà, sont toujours présents. Leur absence physique est pesante et mordante mais nous nous devons de faire avec car à l’impossible nul n’est tenu !

Parmi ceux-là, Pape Malick Sylla qui nous quittés assez tôt et dans la surprise la plus totale. Un aristocrate il était et restera pour toujours. Assane Faye et son ami Mactar Diop que la mort a arrachés à notre affection étaient d’une bonté fabuleuse. Pape Wade, Lamine Dianté, Malick et Maodo Niang, Cheikh Aïdara, Iba Seck, Ibrahima Sock et Colonel Diack, Mame Birame Ndiaye, Baye Tamsir Mbaye et Badara Diouf sans compter les autres que j’oublie certainement, des compagnons de quarante ans avec qui j’ai partagé des moments agréables, inoubliables. Tous ces compagnons disparus que je pleure comme Enrico Macias et que je rejoindrai un jour au Paradis, ne les oubliez surtout pas, ici et maintenant dans vos prières.

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