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F2S ANNONCE UNE GRÈVE DE 48H

La Fédération des syndicats de la santé (F2s) a annoncé, dans un communiqué, une grève générale de 48h les 21 et 22 septembre prochain. Selon les camarades de Cheikh Seck, cette décision entre dans le cadre du suivi des accords entre le gouvernement du Sénégal et les syndicats de la santé mais aussi pour le rétablissement de la dignité du professionnel de la santé suite à l’affaire de Kédougou.

La conférence des secrétaires généraux de la Fédération des syndicats de la santé (F2s) a décidé d’aller en grève de 48 heures à partir du 21 septembre prochain. Une décision prise lors de leur dernière rencontre sur l’avancement des différents points d’accords entre les syndicats de la santé et le gouvernement.

Dans un communiqué reçu, hier vendredi, les camarades de Cheikh Seck ont évoqué les points de négociations surtout sectoriels avec le gouvernement concernant la matérialisation des accords du 10 mai 2022 pour les points à incidence financière et la régularisation du personnel administratif des contractuels des établissements publics de santé (Eps) et du ministère de la Santé, des Collectivités territoriales, des Comités de développement sanitaires (Cds), des universités. «Nous nous félicitons du respect des engagements vis-à-vis de la subvention destinée au personnel des Eps à hauteur de 8 milliards pour couvrir les charges induites par les augmentations», a renseigné le communiqué.

Toutefois, il fait noter : «malgré la disponibilité de l’argent, certains agents administratifs ou de soutien et les ex-agents du Cto sont laissés en rade. Cette même situation est constatée au niveau du personnel des universités, des Collectivités territoriales ou des contractuels du ministère de la Santé.»

La source a aussi renseigné que «pourtant ceux qui sont à l’origine de ce blocage se sont empressés à s’octroyer une indemnité variant entre 200 et 300 milles francs. Ce sont les agents du ministère de la Fonction publique et du ministère des Finances».

Les points évoqués au cours de leur rencontre dévaluation sont aussi relatifs à la situation de Kédougou, avec le décès regrettable de Mme Doura Diallo et son bébé qui ont conduit à l’arrestation de trois professionnels de santé. «La situation à Kédougou a fini de montrer que tous les agents de santé sont en sursis et sont susceptibles, pour un moindre incident, de se retrouver en prison. Il y a une nécessité de mettre en place une règlementation protégeant les agents de santé, sans se substituer aux lois et règlements du pays», a annoncé le communiqué.

La situation de l’Ecole nationale de développement sanitaire et social (Endss), le reclassement des techniciens supérieurs et l’absence de recrutement dans la fonction publique depuis deux ans ont également été à l’ordre du jour de leur rencontre.

Pour les camarades de Cheikh Seck, depuis 5 ans, le concours pour la formation du personnel paramédical n’est pas ouvert au niveau de l’Endss. «Quinze sections ou spécialités n’ont pas ouvert de concours et parallèlement la Direction des ressources humaines est en train de prostituer cette formation en ouvrant tous azimuts des formations privées qui cherchent plus à enrichir une bande de nomenklatura que de répondre aux exigences de la formation», a déclaré la F2s.

Et d’attester : «depuis 2009, année de la réforme de l’Endss relevant le niveau de recrutement, qui devrait normalement être suivi par le reclassement des anciens infirmiers d’Etat, Sage-femmes et Techniciens supérieurs à leur nouveau corps d’accueil, ces derniers sont toujours dans l’expectative». Pour terminer, la F2s a réitéré sa position pour la préservation du patrimoine de l’hôpital Aristide le Dantec mais aussi «du sort des 900 agents contractuels et prestataires pour la préservation de leurs droits».

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