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FÉMINISME INTERSECTIONNEL AFRODESCENDANT DANS L’HISPANOPHONIE

Enseignante-chercheure à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, le professeur Odome ANGONE  est spécialiste de la littérature africaine et afrodsencendante dans le monde hispanophone. Récemment, elle a animé une conférence, à l’Instituto Cervantes de Dakar, sur le « féminisme intersectionnel» articulé autour de différentes identités dans le monde hispanophone, notamment en Espagne.  En marge de cette conférence, AfriaGlobe Tv l’a interviewée sur ce que c’est le féminisme intersectionnel, pourquoi le féminisme est-il  rejeté par des hommes, entre autres.  Ses réponse dans la vidéo ci-dessus.

L’engagement pour les droits des femmes et la lutte pour l’égalité des droits est documenté dans diverses cultures et civilisations. De plus en plus, les différentes victimes d’oppression masculines de diverses cultures veulent se rapprocher pour être plus fortes et que leur combat porte mieux.  C’est à ce dessin qu’est né le féminisme intersectionnel.

Spécialiste de la littérature hispanophone, le professeur Odome Angone, a présenté lors de sa conférence des ouvrages féministes dans le monde hispanophone, au centre culturel espagnol de Dakar. Des ouvrages  précisément produit par des ofrodescendantes  : des journalistes, activistes, écrivaines, etc.

Elle y a présenté entre autres, le livre Hija del camino lucia de la journaliste hispano-Equato-guinéenne Lucía- Asué Mbomío Rubio, Viviendo  en modo Afroféminas de l’Afro-cubaine Antoinette T. Soler, publié en 2018,  Por qué no hablo con Blancos sobre racismo  de la journaliste et auteure britannique de Reni Eddo-Lodge qui  dit ne pas vouloir discuter de racisme avec les Blancs étant donné que ceux-ci nient l’existence d’un racisme structurel. 

Le titre à la base était le titre d’un post sur son blog qui a été viral et suscité un vif débat sur le racisme. Selon Odome ANGONE, Netfle a  acquis les droits  d‘auteur du livre de Lucia la production d’une série sur l’histoire. Ce sera la première série avec des acteurs et actrices et afrodescendants descendants espagnols.  Le professeur Angone a aussi évoqué le livre Pecadoras capitales de Patricia Ecalona.

Noires, Blanches, Gitanes, handicapées, Latines, Miao, Quechua, Afrodescendantes, Asiatiques jeunes, vieilles, racisées ou Inuites (peuples autochtones de l’Arctique)…  dans presque toutes cultures, les femmes subissent une certaine discrimination. Toutes les oppressions subies par elles sont logées à la même enseigne parce qu’elles sont injustes. 

Fort de cela, des femmes estiment que la lutte devraient être collectives, inclusives, aspirent à une lutte coordonnée pour revendiquer leurs droits. Chaque groupe de femmes avec ses réalités  certes mais allant collectivement. C’est ce à quoi aspire  le féminisme intersectionnel.

Le patriarcat est un legs de la colonisation et de la domination occidentale sur les autres peuple du monde. Partant, l’Occident n’as pas inventé le féminisme en tant que phénomène de société, mais plutôt le concept. En conséquence, dire que la lutte des femmes pour la reconnaissance de leur droit et pour l’égalité des droits pour tous, relève d’une méconnaissance  des sociétés africaine. 

Par analogie, les femmes occidentales n’ont rien a enseigner en matière de féminisme aux femmes africaines, dont les luttes sont antérieures au contact entre l’Occident et l’Afrique. Dit autrement, les amazones du Bénin,  Ndatte Yalla, Ndjembeuth Mbodj, Aline Sitoé Diatta  se sont illustrées bien avant  l’engagement de Simone de Beauvoir ou Simone Veil, etc.

Miao* : une minorité chinoise viavant dans les montagne

Quechua * Peuple autochtone d’Amérique latine en retrait du monde moderne

Inuits : peuple autochtolones de l’Arctique en Amérique

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