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FORCE COVID ET FOSSOYEURS DE L’EFFORT COLLECTIF

Il est intolérable de toujours vouloir chercher un bouc émissaire dans un situation qui n’honore pas une nation.

Aujourd’hui, tout le monde est au courant du rapport de la Cour des comptes. Plus d’un Sénégalais se sont indignés du comportement de ceux qui ont utilisé le bien commun de la « Force Covid-19 » à leur fin personnelle.

Au moment où le monde entier traversait une grave crise sanitaire sans précédent, obligeant les populations à rester chez eux sur une longue et douloureuse période de confinement, quitte pour certains de perdre la vie et pour d’autres des emplois et toutes sources de revenus ; au moment où les gouvernements se sont mobilisés pour venir en aide aux populations en mettant en place un fonds d’urgence et de solidarité ; au même moment, des citoyens voyous de la nation, tels des rapaces autour d’une proie, ont mutualisé leurs forces malsaines et dévastatrices, pour aller à l’assaut, sucer la collecte de la solidarité.

Aujourd’hui, après la publication du rapport de la Cour des comptes, tout le monde s’indigne et accuse le gouvernement en tenant pour responsable morale de cette situation honteuse, le président de la République. Pauvre président !

Oui je n’en disconviens pas ! La responsabilité de l’autorité administrative est engagée. La nation sénégalaise attend des sanctions et corrections.

Mais ce qui m’horripile dans ce rapport de la Cour des comptes, c’est l’attitude hypocrite des vrais malfaisants, ceux qui ont détourné sciemment une partie de ce fonds « force Covid-19 » qui appartient à tout un peuple. Par leurs actes égoïstes et indignes de l’essence humaine, ils ont arraché à leurs concitoyens leur droit de traverser dignement les affres du confinement, en leur privant de pouvoir donner correctement à manger à leurs familles, de soulager leur souffrance. Et pire encore, par ce vol du bien collectif, sans le savoir parce que obnubilés par l’appât de la manne financière, l’acte ignoble de ces délinquants de la nation, a entraîné toutes sortes de maladies chez leurs concitoyens, tout cela a cause du stress du confinement.

Aujourd’hui, sur tous les médias, les débats font rage sur cette malversation financière soulignée dans le rapport de la Cour des comptes. Je les imagine, ces fossoyeurs de la solidarité, devant leurs écrans de télévision, le regard perfide derrière un sourire faux, en train de suivre tous les débats télévisés sur cette chronique de dilapidation financière actionnée par leurs propres mains. Je les imagine, devant leurs concitoyens, tandis qu’ils affichaient un semblant d’indignation en se prenant pour des parangons de la probité et du civisme, leur subconscient faisant rejaillir sur leur conscience le souvenir de leurs actes sangsues sur les dos du peuple.

Chers concitoyens sénégalais ! Arrêtons ce jeu de l’autruche. Nous avons eu toujours l’art d’enfouir notre tête dans le sable, de peur de toucher le fond du problème.

Nous savons tous que ces actes ignobles qui défrayent la chronique, ne datent pas d’aujourd’hui. Chaque régime ayant dirigé ce pays a vécu ces situations de malversations.

Elles ont été décriées sous le magistère des présidents, Abdou Diouf et Abdoulaye Wade et même du temps du président Léopold Sédar Senghor. Consultez les archives !

Aujourd’hui, ceux qui sont en train de commettre ces actes ignobles de malversation financière sont en fait les dignes héritiers de gros délinquants qui ont commencé à dilapider les ressources collectives de la nation. Et, tant qu’on ne procède pas à un « ndeupeu collectif », c’est à dire un lavage du subconscient nationaliste, le mal restera incurable et incontrôlable.

Oui ! Chers concitoyens sénégalais ! Soyons honnêtes et arrêtons de nous voiler la face !  Arrêtons de toujours vouloir chercher un bouc émissaire. Chaque citoyen dans son subconscient profond et secret sait pertinemment quel rôle il ou elle a eu à jouer dans la gestion du fonds force Covid-19.

Et d’ailleurs, nous savons également que la corruption et la malversation des biens publics ne datent pas d’aujourd’hui. C’est seulement « l‘effet Internet + réseaux sociaux » qui ont permis d’accentuer la portée et l’ampleur de ces dérives auprès des populations qui autrefois n’avaient pas accès à ces moyens d’information.

Depuis que le Sénégal est devenu une République, des citoyens délinquants et sans états d’âmes ont toujours usé de tous les stratagèmes possibles pour vivre du bien commun. Pour arriver à leurs fins, ils ont fait usage de flagornerie, de courtisanerie, de clanisme, de favoritisme, de despotisme pour se faire la part belle dans les ressources de la nation sénégalaise. Et ce, parfois en complicité avec d’autres concitoyens naïfs et totalement dévoués à leur service, prêts à tirer les marrons du feu pour nourrir leurs maîtres.

Quelle tromperie !

En réalité, ce groupe d’individus tapis dans l’ombre, insoupçonnable de toutes malversations, sont ceux-là les véritables fossoyeurs des efforts de développement et de l’émergence du Sénégal.

Comment imaginer qu’un citoyen imbu de foi et d’humanisme puisse agir de la sorte devant le bien commun ? Pensez-vous que des citoyens normaux agiraient égoïstement de la sorte devant ce qui appartient à tout le monde ?

En réalité, ces individus sont les rapaces de la nation. Ils sont avant tout malades d’un nombrilisme boulimique et incurable. Ils sont dépourvus de tout sentiment de service et de loyauté envers leurs concitoyens. Ils sont motivés par l’essence de « se servir d’abord avant de servir leur prochain ». Ils n’ont aucune culture du sens de la probité, du civisme et du partage.

C’est trop facile de vouloir chercher un bouc émissaire. Chaque citoyen est conscient de son rôle dans la société. À plus forte raison ceux, des mains de qui passent les ressources collectives.

Il appartient à chaque citoyen de jouer pleinement son rôle quand il s’agit du bien commun dont nul n’a le droit de l’utiliser à sa guise.

Il nous appartient à tous de jouer pleinement notre rôle afin que la nation sénégalaise devienne plus responsable dans la gestion des ressources collectives et plus égalitaire devant le partage de ces mêmes ressources.

Ensemble, avec toutes les autorités administratives et gouvernementales, il revient aux citoyens de tous bords, qui ont compris la vraie démarche à suivre pour mettre fin à ces dérives, d’aider ces délinquants à mieux reformater leur subconscient individuel face au bien collectif. Car il s’agit bien de les aider puisqu’ils sont malades et ignorants de leurs actes indignes qui impactent négativement l’image du pays et la sécurité du peuple.

Ils nous appartient donc à tous de cultiver dans le subconscient collectif et surtout dans celui de ces délinquants de la nation, ces fossoyeurs de l’effort collectif, la probité et afin de les amener à agir pour tout ce qui est utile à la conscience collective.

Si on ne touche pas le fond du problème, je vous assure qu’aucun magistère ne saura venir à bout de ce mal qui gangrène la nation en privant le peuple de ce qui lui revient de droit. Aux bonnes consciences de veiller à ce que ces maux soient complément éradiqués dans la gestion des ressources publiques afin que la prochaine génération n’en hérite de nouveaux germes.

Joyeux noël à tous les croyants imbus de probité en la bonne gestion et égal partage du bien commun. Telle la bonne parole prêchée par le Saint-Esprit : « Je suis au milieu de vous comme celui qui sert », nous dit Jésus (Luc 22, 27). Alors apprenons tous ensemble à servir au lieu de se servir. Tel a été le crédo de tous ceux qui ont eu à jouer un rôle fondamental dans la construction de notre nation. Ils ont avant tout, mis leur rôle citoyen au service du bien commun. Dans chaque dans chaque famille, communauté, le Sénégal regorge de ce genre de modèle.

One love.

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