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L’AFRIQUE ENCORE CONFRONTEE A DE NOMBREUX DEFIS SOCIO-ECONOMIQUES

Votre rubrique «actu éco» de la semaine s’est intéressée à la tenue du deuxième forum africain sur l’exploitation minière à Addis-Abeba en Éthiopie, la création de monnaies numériques et la chute de près de 32% des bénéfices du Sud-Coréen Samsung.

Le deuxième forum africain sur l’exploitation minière s’est tenu ce week-end à Addis-Abeba en Ethiopie sous le thème « La Vision minière de l’Afrique à l’ère de la transition et de la numérisation de l’énergie verte :Défis et Possibilités ». Le Sénégal a été représenté par le ministre des Mines et de la Géologie, Oumar Sarr par ailleurs président du Bureau des ministres chargés des ressources minérales de l’Union africaine (UA).

Présidant la cérémonie d’ouverture, Oumar Sarr a rappelé l’importance du thème qui, selon lui, interpelle l’Afrique sur la nécessité de repenser la gouvernance des ressources minières, dans un contexte mondial marqué par une course effrénée vers les matières premières alors que, dans le même temps, le réchauffement climatique demeure, plus que jamais, un défi majeur à relever. Selon lui, en dépit de ses énormes potentialités minières (54% des réserves mondiales de platine, 78% de diamants, 40% de chrome et 28% de manganèse, la plus grande réserve au monde de bauxite, etc.), l’Afrique est encore confrontée à de nombreux défis socio-économiques et que les pays africains continuent d’exporter, à l’état brut, leurs ressources minérales sans en tirer un profit apte à transformer la structure de leurs économies. Face à ce paradoxe, Oumar Sarr a rappelé que les Etats africains ont adopté en 2009 la Vision minière africaine avec comme ambition d’arriver à une exploitation équitable et optimale des ressources minières, en vue d’une large croissance durable et d’un développement socioéconomique.

Pour lui, cette vision minière nous offre l’opportunité d’accélérer l’industrialisation de notre continent et de créer des chaînes de valeur par une approche intégrée basée sur le développement des ressources humaines et la recherche. A cela s’ajoutent la mise en place d’infrastructures d’appui, la création de richesses etle soutien aux petites et moyennes entreprises, en vue de leur insertion dans la chaîne de valeur minière. Aussi, le ministre des Mines et de la Géologie a affirmé que la carte de vulnérabilité et d’exposition des écosystèmes et des humains aux changements climatiques montre que l’Afrique est plus exposée et plus fragile, en étant, paradoxalement, le continent le moins pollueur, avec moins de 4% d’émissions de gaz à effet de serre. Outre les ministres en charge des ressources minérales des pays membres de l’UA, la rencontre a vu la participation d’éminentes personnalités venues des différentes régions de l’Afrique, le Commissaire de l’Union africaine pour le développement économique, le Secrétaire exécutif par intérim de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA).

CRÉATION DE MONNAIES NUMERIQUES

De plus en plus de banques centrales africaines envisagent de créer des monnaies numériques. Àla suite de l’introduction du eNaira par le Nigeria en octobre dernier, plusieurs banques centrales d’Afrique subsaharienne étudient la possibilité de créer une monnaie numérique ou ont déjà lancé une monnaie de ce type à titre expérimental. Après les Bahamas, le Nigeria est le deuxième pays du monde à émettre une monnaie numérique de banque centrale (MNBC). Il s’agit d’une version numérique des pièces et des billets de banque, plus sûre et moins volatile que des crypto actifs, car elle est émise et régulée par une banque centrale. Cette semaine, l’Afrique du Sud et le Ghana ont mis en place des projets expérimentaux tandis que d’autres pays en sont à la phase de recherche. Dans le cadre de la deuxième phase de son projet Khokha, la Banque de Réserve de l’Afrique du Sud teste une MNBC « de gros », réservée aux transferts interbancaires réalisés par des institutions financières. Le pays participe également à un projet pilote transnational avec les banques centrales d’Australie, de Malaisie et de Singapour. Quant à la Banque du Ghana, elle teste une MNBC universelle ou « de détail », l’eCedi, qui peut être utilisée par tous à partir d’une application de portefeuille numérique ou d’une carte intelligente sans contact qui fonctionne également hors ligne. L’émission de MNBC sert des objectifs différents selon les pays, mais elle est susceptible d’engendrer des avantages communs à toute la région. Le premier de ces avantages est la promotion de l’inclusion financière. Les MNBC pourraient permettre à des personnes qui, jusque-là, ne disposaient pas de compte bancaire d’accéder à des services financiers, en particulier si ces monnaies sont conçues pour un usage hors ligne.

En effet, il est possible d’effectuer des transactions numériques à l’aide de téléphones mobiles basiques à un coût faible, voire nul, dans des zones reculées dépourvues d’accès à Internet. Les MNBC peuvent être utilisées pour verser des prestations sociales ciblées, notamment en cas de crise soudaine, comme une pandémie ou une catastrophe naturelle. Elles peuvent aussi faciliter les transferts et les paiements transnationaux. L’Afrique subsaharienne est la région où le coût de l’envoi et de la réception de fonds est le plus élevé au monde, en moyenne un peu moins de 8% du montant transféré. Grâce aux MNBC, les envois de fonds par les travailleurs émigrés pourraient devenir plus simples, plus rapides et moins chers, car ces monnaies raccourcissent les chaînes de paiements et stimulent la concurrence entre prestataires de services. En outre, l’accélération des autorisations de paiements transnationaux permettrait d’intensifier les échanges dans la région et avec le reste du monde.

LES BENEFICES DU SUD-CORÉEN SAMSUNG CHUTENT DE PRES DE 32%

Le géant sud-coréen Samsung Electronics a annoncé le vendredi 7 octobre s’attendre à une chute de ses bénéfices d’exploitation de l’ordre de 31,7% au troisième trimestre. C’est la première fois en trois ans que le leader mondial de la production de smartphones prévoit une baisse des bénéfices en glissement annuel. Cette chute des bénéfices s’explique par la baisse de la demande mondiale pour les produits électroniques en raison du ralentissement économique. En effet, l’économie mondiale est confrontée à une inflation galopante et à des taux d’intérêts élevés et une récession. À tout cela s’ajoutent les incertitudes liées au conflit en Ukraine. Les entreprises et les ménages réduisent donc leur consommation.

Leader mondial des produits électroniques, Samsung est très sensible aux aléas de l’économie mondiale. La santé de l’entreprise est scrutée de très près en Corée du Sud, car le chiffre d’affaires du groupe équivaut à un cinquième du PIB du pays. Signe d’un ralentissement du secteur, un autre poids lourd du marché, l’Américain AMD, connu pour la production des semi-conducteurs, a annoncé ce vendredi une hausse de son chiffre d’affaires bien moindre que prévu. En conséquence, les valeurs européennes des entreprises de semi-conducteurs ont reculé en Bourse hier

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