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LA RESTRUCTURATION DES DEPARTEMENTS MINISTERIELS PRIMORDIALE SUR LA TECHNOSTRUCTURE

A la manière dont se dresse actuellement l’attelage gouvernemental, le changement des hommes, aussi ingénieux qu’ils puissent être, n’apportera pas plus d’efficacité. Tout simplement parce que cet attelage est en déphasage avec les réalités actuelles et les objectifs réels que le Sénégal d’aujourd’hui devrait se fixer pour l’efficience des immenses efforts infrastructurels (plus que structurels) consentis depuis 2012 par le Président Macky Sall.

Pendant que les Sénégalais se préoccupent de la technostructure devant composer le prochain gouvernement, moi, mon inquiétude est ailleurs. Je cogite depuis novembre 2020, sur la meilleure architecture gouvernementale qui intègre les réalités démographiques et socioéconomiques actuelles du Sénégal. Avec la nouvelle structuration démographique, le contexte de morosité dû à la récurrence des chocs exogènes et engrenage endogène, l’Etat ne peut plus et ne devrait plus fonctionner de la même manière.

L’architecture gouvernementale doit prendre forme en fonction des «nouvelles» attentes, plus complexes et plus pressantes, qui ont un impact direct sur les performances multidimensionnelles de l’Exécutif et pour la stabilité du pays.

A titre d’exemple, le difficile point de jonction sur la question du département de la Jeunesse émane d’ailleurs de ce déphasage entre la nouvelle réalité du ministère en question et la perception des Sénégalais qui, de facto et à tort, assimilent la gestion de la Jeunesse à celle de l’Emploi. Et ce, même si le ministère de l’Emploi existe parallèlement.

La Jeunesse, l’Emploi, mais surtout l’entrepreneuriat, doivent être attelés pour amorcer l’impératif virage entrepreneurial générationnel, lequel est, avec une bonne politique industrielle, un des passages obligés de la résorption du chômage.

L’attelage gouvernemental, de manière générale, doit aujourd’hui aller vers le sens d’une solution, avec comme objectifs majeurs la résorption du chômage et l’amélioration des conditions de vie des Sénégalais.
Malgré tous les énormes efforts, le régime actuel est évalué sur trois principaux domaines : la jeunesse, le pouvoir d’achat ou conditions de vie des Sénégalais et la gouvernance (du Peuple, des ressources et des deniers publics).

Plusieurs projets sont en théorie salutaires, mais souffrent de tares corrigibles ou d’une absence de considération intégrée. Pourtant, il suffit de peu, et les compétences et envies ne manquent pas. Mais encore faudrait-il il accéder au président de la République pour lui signifier cela.

Le premier défi du président de la République ou du prochain Premier ministre doit se mener à ce niveau, avant le choix des hommes. Celui-ci doit être moins politique pour mettre le maximum de Sénégalais à l’aise par le sentiment que seuls la compétence et l’engagement doivent être pris en compte. Si ces deux conditions sont ratées, il sera difficile voire impossible de parler de rupture. Paroles d’un consultant qui a travaillé pendant 17 ans sur une douzaine de projets de jeunesse diverses en Afrique du Nord (Injaz Al Maghrib, Fondation du jeune entrepreneur, Fondation de l’éducation pour l’emploi, Hub Africa, Cjd International, Bourses L’Oréal-Unesco pour la recherche scientifique…).

Cheikh Mbacké SENE
Expert en communication et intelligence économique
Analyste économique
Conseiller technique en communication auprès du ministre de la Jeunesse
Diplômé de Harvard Kennedy School
Doctorant en Administration des affaires à l’Université internationale Atlantic de Honolulu, Hawaii, Etats-Unis.
cmbacke.sene@gmail.com

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