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L’AFRIQUE SUBSAHARIENNE SUR LA CORDE RAIDE

Le Fonds monétaire international (FMI) a procédé, ce jeudi 27 octobre 2022, à Dakar, à la présentation du rapport sur les Perspectives économiques régionales pour l’Afrique subsaharienne. Intitulé sur la « corde raide », le document décrit « un environnement international plus agité et les difficultés plus grandes à venir ». En effet, le rapport, intitulé « sur la corde de raide », note que pour de nombreux dirigeants en Afrique subsaharienne, les défis à relever s’annoncent « colossaux », sur fond de « besoins sociaux croissants, de déséquilibres macroéconomiques grandissants et de risques élevés », accrue par la crise, poussant beaucoup d’entre eux sur « la corde raide ». Aussi, la réduction de la marge d’action pour les politiques économiques laisse peu de place à l’erreur, et les décisions doivent souvent trouver un équilibre délicat entre des exigences concurrentes, en particulier.

123 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire
Pour parer au plus pressé, il convient, « avant toute autre considération, de s’employer à sauver des vies », préconise Luc Eyraud, Chef de division des études régionales au Département Afrique du FMI à Washington DC. Ce dernier a relevé, pour s’en féliciter, que tout au long de la crise de la Covid-19, la région avait, à juste titre, privilégié « des mesures immédiates » pour « protéger la santé et les moyens de subsistance des personnes les plus menacées. » Aujourd’hui, « une crise du coût de la vie » complique encore « une situation déjà fragile sur le plan de la sécurité alimentaire. » « 123 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire », a-t-il estimé, tout en indiquant que cette situation appelle « une réponse tout aussi urgente » pour « renforcer la résilience. »

Au moment où « l’inflation a pratiquement doublé » et « la reprise a connu un coup d’arrêt », il est recommandé, parmi les priorités, de créer les conditions d’une croissance durable et plus verte.

Face à des « perspectives incertaines et instables », les autorités doivent également « réduire du mieux possible » leurs vulnérabilités face aux futurs chocs. Il s’agira, d’abord, de « reconstituer les réserves budgétaires. » Ensuite, « d’assurer l’économie des pays contre des risques extrêmes plus élevés. » Enfin, de « gérer l’incertitude et la transition énergétique dans les pays exportateurs de pétrole ».

Le rapport conclut qu’à terme, « une croissance de qualité est une condition nécessaire pour la prospérité et la résilience futures de l’Afrique subsaharienne, d’autant plus que la population de la région devrait doubler ces 30 prochaines années. Dans 10 à 15 ans, plus de la moitié des nouveaux venus sur le marché du travail dans le monde seront originaires d’Afrique subsaharienne. Dans les pays ayant un espace budgétaire restreint, offrir à ces arrivants sur le marché du travail des emplois exige de passer d’un modèle où la croissance est tirée par le secteur public à une croissance qui s’appuie davantage sur l’innovation et l’activité du secteur privé ».

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