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LE CAP 2025 EST LA BOUSSOLE DE NOS ACTIONS

Face à des défis nombreux et multiformes, la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) s’est dotée d’une stratégie appelée Cadre d’actions prioritaires (Cap 2025). Celle-ci constitue une « boussole » pour le président de la Commission, Abdoulaye Diop. 

OUAGADOUGOU- Après sa prise de fonction, en mai 2021, pour présider aux destinées de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) pour la période 2021-2025, le Sénégalais Abdoulaye Diop a élaboré avec ses collaborateurs un Cadre d’actions prioritaires (Cap 2025). « Le Cap 2025, c’est une boussole tracée à notre arrivée. C’est notre vision pour les quatre prochaines années », explique Abdoulaye Diop. Le président de la Commission de l’Uemoa recevait des journalistes présents à Ouagadougou dans le cadre d’un atelier d’information et de sensibilisation sur le Cap 2025 organisé par la Commission au profit des journalistes de l’Uemoa. « Nous avons voulu avoir une approche qui embrasse toute l’Union dans le moyen terme, par exemple, à l’horizon 2040 en collaboration avec les partenaires de notre espace. L’objectif, c’est d’avoir une Uemoa des peuples, une Uemoa prospère », a-t-il précisé. Pour relever le défi de la mise en œuvre du Cap avec des « livrables », la Commission a mis en place un dispositif de suivi et d’évaluation, coordonné par le Collège des Commissaires, qui va assurer une mise en œuvre effective. Ce dispositif permettra de procéder, en temps opportun, aux ajustements nécessaires, notamment en termes d’intensification des efforts humains, financiers et politiques au regard des difficultés rencontrées afin que les résultats prévus en 2025 soient à la hauteur des ambitions.

« Le Cap a déjà acquis un financement de près de 112 milliards de FCfa. Plus de 92 % ont été financés par la Commission de l’Uemoa. Dans les différents projets, il y a aussi des besoins clairement identifiés comme l’énergie, l’intelligence artificielle, les corridors, les routes… Nous sommes dans une logique de cadre budgétaire à moyen terme. Chaque période, il y a un suivi des avancées », explique Souleymane Diarra, Directeur de la stratégie et de l’évaluation à la Commission de l’Uemoa.

Abdoulaye Diop a souligné le rôle crucial que joue la presse comme source d’information pour ajuster les décisions de la Commission. « Elle [la presse] est un outil d’aide à la décision […] Quand nous traitons la revue de presse, nous prenons des décisions, donnons des instructions pour corriger, adapter… », dit-il, invitant la presse à en prendre conscience.

SURCHARGE À L’ESSIEU

Un expert de l’Uemoa appelle à corser les sanctions 

Malgré l’existence de 4500 km de routes communautaires, le défi de l’entretien reste entier. Pour le relever, l’Uemoa est appelée à corser les sanctions. 

Sur les routes de l’Uemoa, plus de 70 % des camions sont en surcharge. Pour le Sénégal, cela représente « près de 60 milliards de FCfa de pertes d’investissements, et près de 39 milliards de Fcfa pour le Mali ». Le constat est de Amevi Agelemawusi, professionnel chargé des infrastructures de transport de la commission de l’Uemoa. Il s’exprimait, mercredi, à Ouagadougou (Burkina Faso), lors de l’atelier organisé par la Commission de l’Uemoa à l’intention des journalistes de pays membres. Selon lui, cette situation fait que dans l’espace, la durée de vie des routes varie entre 5 et 7 ans, alors qu’elle était prévue pour 15 ans.

M. Agelemawusi invite les États à être plus sévères en matière de sanctions contre la surcharge à l’essieu. Il constate que les transporteurs préfèrent payer une amende plutôt que de respecter la règlementation. Or, le but de cette mesure, rappelle-t-il, ce n’est pas de faire payer des amendes, mais de veiller à la pérennité des routes. Pour y remédier, l’expert estime qu’il faut désormais délester les camions de leur surplus de marchandises. « Le Togo et le Sénégal l’appliquent déjà. Il faut maintenant le généraliser à tous les pays de l’Union. Celui qui dépasse le seuil de 15 %, le surplus est enlevé », a-t-il expliqué. Cependant, relève-t-il, le déficit d’infrastructures dans certains postes de contrôle de charge à l’essieu rend cette action difficile. C’est pourquoi, dit-il, certains pays sont obligés de faire suivre le surplus par une escorte au frais du conducteur.

Par ailleurs, dans cette dynamique de protection des routes, M. Amevi Agelemawusi, plaide pour la conteneurisation des moyens de transport de marchandises.

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