EGALITE DES GENRES, LA PREMIERE STRATEGIE DU FMI
Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international a adopté vendredi dernier, la première stratégie de l’institution de Bretton woods «relative à l’égalité des genres, qui vise à intégrer le genre dans les activités fondamentales du Fmi».
Le Fonds monétaire international (Fmi) est doté d’une première stratégie relative à l’égalité des genres. Ladite stratégie, qui a été adoptée vendredi dernier par le Conseil d’administration de l’institution de Bretton woods, «vise à intégrer le genre dans les activités fondamentales du Fmi (surveillance, développement des capacités et assistance financière), dans le respect de son mandat». Cela implique, de façon plus systématique, selon la Directrice générale du Fmi citée dans un communiqué, «d’examiner les conséquences macroéconomiques des inégalités entre les genres lorsqu’elles sont déterminantes à ce niveau, d’évaluer les conséquences des chocs et des politiques sur chaque genre et de fournir des conseils stratégiques précis et adaptés dans les domaines macroéconomique et financier, ainsi qu’un soutien en matière de développement des capacités».
Kristalina Georgieva d’ajouter : «Cette stratégie relative à l’égalité des genres ne pourrait pas être plus opportune. Elle permet au Fmi de s’adapter à l’évolution des besoins, des défis et des priorités de ses pays membres. Cette stratégie se fonde sur les travaux menés par les équipes du Fmi au fil des années. Les crises, notamment la pandémie et les guerres, ont de graves conséquences sur la vie et les moyens d’existence des femmes, aggravant les effets du changement climatique et de la fragilité mondiale accrue. Ces changements exacerbent les inégalités existantes entre les genres et de plus en plus, les pays membres du Fmi améliorent leurs politiques pour mettre en œuvre des mesures qui tiennent compte de ces questions.»
L’intégration de l’égalité des genres au Fmi, précise Mme Georgieva, «commence par la reconnaissance du fait que la réduction des disparités entre les genres va de pair avec une croissance économique plus soutenue, une stabilité et une résilience économiques plus fortes et une réduction des inégalités de revenu. Des politiques macroéconomiques, structurelles et financières bien conçues peuvent contribuer à des résultats concrets et inclusifs et bénéficier de façon équitable aux femmes, aux filles et à la société en général».
La stratégie s’articule autour de 4 axes
La stratégie relative à l’égalité des genres s’articule autour de quatre axes.
Le premier consiste à «donner aux équipes du Fonds, la possibilité d’accéder à des données ventilées par sexe pertinentes et à des outils de modélisation pour mener des analyses des politiques publiques».
Pour le deuxième axe, l’institution veut «établir un cadre de gouvernance solide afin de garantir que les aspects de l’égalité des genres qui sont importants au niveau macroéconomique soient intégrés dans les travaux du Fmi relatifs aux différents pays selon une approche impartiale quel que soit le pays membre, et créer une structure organisationnelle interne propice». Quant au troisième, il devrait porter sur le «renforcement de la collaboration avec les partenaires externes pour tirer profit du partage des connaissances et de l’apprentissage par les pairs, exploiter les complémentarités et maximiser les effets sur le terrain».
S’agissant du quatrième axe, le Fmi entend «utiliser efficacement les ressources allouées à l’égalité des genres en réalisant des économies d’échelle et en évitant le chevauchement des activités».
Quid de la mise en œuvre de la nouvelle stratégie ? Les services du Fonds monétaire international informent qu’elle «débutera immédiatement, mais se fera de manière progressive et maîtrisée». Et pour la Directrice générale, «la bonne mise en œuvre de cette stratégie aidera les pays membres à parvenir à une croissance et à une résilience économiques plus inclusives et équitables. Quand les femmes réussissent, les pays réussissent».