Est de la RDC: le M23 n’a pas entamé son retrait vers le mont Sabinyo
Le groupe armé M23 avait jusqu’à dimanche pour quitter toutes ses positions dans le Nord-Kivu, à l’est de République démocratique du Congo. Les rebelles devaient se regrouper à Sabyinyo, à la frontière entre la RDC, l’Ouganda et le Rwanda, position historique du mouvement. Deux jours après ce délai, on ne se dirige pas du tout vers un retrait massif.
Toutes les sources, société civile, sécuritaires et militaires, contactées ces dernières heures sont unanimes : les rebelles n’ont pas commencé leur retrait vers le mont Sabinyo, où ils sont censés, selon les décision prises en novembre à Luanda, se cantonner. Il y a tout de même eu du mouvement : le M23 aurait quitté ses positions au nord-est du Rutshuru, vers Nyamilima. Des sources parlent d’un déplacement massif de combattants c’est pour renforcer la présence du mouvement vers Tongo, côté ouest de l’autre côté du parc des Virunga, zone où se situe la localité de Kishishe.
Pourtant, le retrait prochain du M23 de Kishishe est annoncé par la force régionale est-africaine depuis début janvier. Non pas parce qu’il s’agit d’une localité militairement stratégique, mais surtout en raison des évènements qui s’y sont produit à la fin du mois de novembre. Selon le gouvernement congolais, le M23 a commis un massacre dans la ville qui a fait près de 300 morts. L’ONU de son côté évoque 131 victimes.
Le M23 a toujours fermement démenti et parle de la mort malheureuse de 8 civils. Il faut donc une enquête indépendante pour faire la lumière sur ce qu’il s’est passé. C’est là où il y a pour l’instant un désaccord, puisque le M23 veut d’abord des investigations avant de remettre Kishishe à la force régionale.
Source : Rfi