LE COSCE EXIGE LE BILAN DES 6 ANS D’EXISTENCE AVANT TOUT RENOUVELLEMENT
Le Collectif des organisations de la société civile pour les élections (Cosce) a pris position sur le scrutin de renouvellement du mandat des hauts conseillers à élire au scrutin majoritaire départemental fixé le 4 septembre prochain par le chef de l’Etat. Dans un communiqué rendu public hier, ce collectif dirigé par le professeur Pr Babacar Guèye invite les acteurs politiques de l’opposition comme du pouvoir à s’assoir autour d’une table pour se pencher sur le bilan des six ans d’existence de cette assemblée consultative et sur la nécessité d’aller ou non à des élections pour le choix des Hauts conseillers des collectivités territoriales, le 4 septembre 2022 ».
Alors que le président de la République a fixé au 4 septembre la date du scrutin de renouvellement du mandat des hauts conseillers à élire au scrutin majoritaire départemental à travers un décret signé le 20 juillet, le Collectif des organisations de la société civile pour les élections (Cosce) est monté au créneau pour poser des conditionnalités à ce renouvellement. Il s’agit entre autres organisations de l’Ong 3d, Raddho, Réseau Siggil Jigeen, Lsdh, Ondh, Forum du justiciable, Urac.
Dans un communiqué conjoint rendu public hier, mardi 9 août, ces organisations interpellent les acteurs politiques de l’opposition comme du pouvoir « à s’assoir autour d’une table pour se pencher sur la nécessité d’aller ou non à des élections pour le choix des Hauts conseillers des collectivités territoriales, le 4 septembre 2022 ».
Rappelant qu’en 2016, lors de la création de cette institution à travers le référendum du 20 mars 2016 et la Loi organique n 2016- 24 du 14 juillet 2016, la société civile tout comme l’opposition avaient défendu l’impertinence d’une telle structure qui, de surcroit, devait coûter plusieurs milliards de francs CFA au Budget de l’Etat, dans un contexte de raréfaction des ressources, le Cosce souligne que « malgré ces voix discordantes, le pouvoir alors fort de sa majorité confortable avait jugé utile d’aller jusqu’au bout de sa logique ».
Poursuivant leur propos, Pr Babacar Guèye et ses camarades invitent toutes les parties prenantes à faire le bilan des six ans d’existence de cette assemblée consultative, dont l’utilité a toujours été remise en cause par une bonne partie des Sénégalais. « Au-delà de cette problématique, il est question de repenser le modèle institutionnel que nous avons, en veillant non seulement sur sa rationalisation, mais aussi sur celle des dépenses publiques », a lancé le Cosce qui, tout en félicitant le peuple sénégalais pour sa maturité et son sens élevé de la démocratie dit attendre « les nouveaux députés qu’ils puissent débattre de ces thématiques, en ne mettant en avant que les intérêts exclusifs des populations ».