PAPE MATAR SARR, ITINÉRAIRE D’UN TALENT PUR
Lors des CAF Awards de jeudi passé, l’Afrique a découvert le talent de jeunes sénégalais parmi lesquels Pape Matar Sarr, lauréat du prix meilleur jeune joueur de l’année.
Alors qu’il n’avait que 17 ans, son entraîneur du club Génération Foot, convaincu de son talent, l’avait surclassé pour le faire évoluer en équipe première de la Ligue1 sénégalaise lors de la saison 2017-2018. En prenant cette décision, Balla Djiba était sûr de faire un bon choix. Celui de donner l’occasion au jeune espoir d’exprimer ses potentialités sur le terrain : sa technique, sa bonne lecture de jeu et ses frappes redoutables. Ce flair, Aliou Cissé l’a aussi eu très tôt en lui faisant confiance malgré son jeune âge. Lors de la dernière CAN au Cameroun, même s’il n’était pas titulaire, le fils d’un ancien international du Sénégal, a fait son apparition en demi-finale contre le Burkina Faso dans les treize dernières minutes. Qu’importe, le coach continuait à lui faire confiance en rappelant qu’il fait partie des tous prochains cadres de l’équipe nationale sénior. En éliminatoires de la prochaine Coupe d’Afrique contre le Bénin et le Rwanda à Dakar, Pape Matar Sarr démarre ces rencontres et le public sénégalais découvre les potentialités du natif du 14 septembre 2002. A moins de vingt ans, il fait parler son talent et donne des arguments. Jouant sans complexe, il anime le jeu au milieu. Sa mobilité, ses pénétrations, ses dribbles, ses passes avaient convaincu le public de Diamniadio. Un potentiel technique qu’il n’a fait que répéter après l’avoir exprimé en 2019 au Mondial des U17 au Brésil où il a fait bonne impression en amenant le Sénégal jusqu’en quart de finale.
De grands clubs sous son charme…
Sous le charme du club de Metz, le petit Sarr arrive en France en 2020 pour signer un contrat de 5 ans avec les grenats. Malgré ses débuts difficiles avec son nouveau club contre Brest et l’Olympique Lyonnais dus à des problèmes d’acclimatation, il parvient à trouver très vite ses marques au point de s’imposer dans l’équipe type. Séduit par sa polyvalence à évoluer devant la défense, en meneur et en relayeur, l’entraîneur de Metz, Frédéric Antonetti, tient à protéger celui en qui il voit une future star du football. Ce, suite aux nombreuses sollicitations de grands clubs comme chealsea, Manchester United, City, Aston Villa et Everton lors du dernier Mercato. «Laissez Pape Sarr tranquille. Laissez le grandir. Il a encore beaucoup de progrès à faire dans tous les domaines. Il a un gros potentiel pour faire une grande carrière. Tout le monde reconnaîtra qu’il a un grand talent. C’est un gamin qui a quitté ses parents. Laissez le grandir. Il ne faut pas le perturber. Il n’a que 18 ans.» avait-il prédit. Un message qui traduit sa ferme volonté à protéger le nouveau lauréat de la CAF mais surtout à le conserver. Mais face à la proposition de Tottenham évaluée à 30 millions d’euros, un record pour le club messin (dont d’aucuns disent la meilleure opération de son histoire), parvenir à le retenir relèverait du miracle. Et le départ était alors inévitable. Avec son tout nouveau club anglais, Pape Matar va évoluer dans l’un des championnats les plus durs où évoluent de grandes figures du football. C’est un nouveau challenge pour lui qui aime franchir des obstacles. Il en a le talent et la volonté. Après avoir séduit le jury des CAF Awards, PMS, le tout nouveau Prince du milieu du Sénégal, est en quête d’une nouvelle aventure en Liga. A lui de prouver….