UN DÉFICIT DE PLUS DE 800 MILLIARDS EN 2021
Les Banques sont assez liquides pour financer les Petites et moyennes entreprises (Pme) aux fins qu’elles arrivent à se développer pour devenir des championnes. Mais, faute de formalisation, de structuration, de disponibilité d’information financière, et de viabilité, elles (les Pme) peinent à se développer pour porter la croissance économique et par ricochet le développement intégral et durable.
Au Sénégal, l’accès aux financements des Pme est un véritable chemin croix. Une situation qui impacte négativement sur l’éclosion mais surtout sur le développement des Petites et moyennes entreprises. Ce manque de financement est estimé à plus de «800 milliards de FCFA en 2021 », a fait savoir Aminata Seck de Coris Bank qui co-animait hier, jeudi 4 août un panel portant thème : « Politique de financement des Pme et l’implication des structures publiques d’accompagnement ». Relativement aux entraves d’accès aux crédits, elle liste entre autres problèmes liés « à leur formalisation, à leur viabilité, au manque d’actifs, à l’asymétrie d’information entre les banques et les opérateurs».
En général, fait-elle savoir «les Pme ne sont pas bien organisées de façon à disposer l’information financière, permettant à la banque de lire et de comprendre pour traiter convenablement le dossier. Cette absence d’information financière, ne convainc pas les banques qui sont tenues de bien gérer pour ne pas tomber en faillite. D’où toute cette frilosité des banques à octroyer des crédits sans la bonne information financière». Ndongo Fall, président de la commission transport de personnes de prendre le contrepied de Madame Seck en pointant du doigt les banques. Il estime que les banques ne sont pas dans une logique d’accompagner les Pme. «La configuration et le fonctionnement des institutions de crédits, banques et autres ne militent vraiment pas au développement des Pme».
Selon lui : « Le parcours de l’accès au crédit est long et couteux, les taux sont extrêmement élevés, les décaissements sont longs, les charges y afférentes intenables. Autant d’obstacles qui enfreignent l’accès aux crédits », a-t-il décrié. Le président de la Chambre de commerce d’industrie et d’agriculture de Dakar (Cciad) Abdoulaye Sow, a d’emblée dit : «Par cette initiative, la Cciad a voulu jouer pleinement son rôle d’interface entre l’administration et le secteur privé».
Ainsi, poursuit-il : «l’objectif de grand débat économique est de réunir les différentes parties prenantes du système financier et le secteur privé autour de la question du financement des Pme/Pmi afin de mettre en exergue l’offre de financement, exposer les difficultés rencontrées dans le financement des Pme/Pmi et faire des propositions pour faciliter aux Pme l’accès aux financements ».