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LA CDS DONNE LES CAUSES DU DÉCLIN DE BBY LORS DES LÉGISLATIVES

Les causes de la dégringolade de la majorité absolue à l’assemblée nationale par Benno Bokk yaakaar (Bby), à l’issue des Législatives de juillet 2022, ont pour noms, selon la Confédération pour la démocratie et le socialisme (Cds), mésententes, perception négative de la transhumance, accusations de mal gouvernance, manipulations etc…

«Comment en sommes-nous venus à cette perte de terrain de la majorité, à ces avancées indéniables de l’opposition ?» C’est cette question énigmatique que la Confédération pour la démocratie et le socialisme qui regroupe Aj/Pads-A. Cnno, Ld, Rta-S, Tstm/Ta et Udf/Mbooloo Mi a voulu élucider. Face à la presse hier pour partager son évaluation après sa journée d’études tenue le dimanche 21 août 2022 et portant sur les résultats de Bby au scrutin du 31 juillet dernier, le Pr Pape Demba Sy, entouré du ministre du Travail Samba Sy, de Nicolas Ndiaye, et leurs camarades pensent que Bby n’a pas tiré des leçons des Locales de janvier 2022. «Bby n’a pas pu faire partout cause commune. On a noté, dans de très nombreux départements, des dissensions, des fractures et beaucoup de mésententes. De très nombreux dirigeants, de l’Apr surtout mais pas seulement, ont voulu faire de la démonstration de force, montrer que sans eux, le monde s’arrête de tourner. De même, le spectre du troisième mandat a fonctionné à plein régime.

Le message diffusé à souhait a été celui-ci : «Si vous donnez la majorité à Bby, vous dites au Président Sall qu’il a la voie libre pour briguer, pour une troisième fois, le suffrage des Sénégalais !», souligne le coordonnateur de la Cds, Pape Demba Sy dans son analyse. Le leader de l’Union pour la démocratie et le fédéralisme (Udf/Mbooloo mi) y ajoute par ailleurs le fait que Bby soit aux affaires depuis 10 ans. «Cet exercice de responsabilités cristallise de nombreuses frustrations dans un contexte international et national de grosses difficultés, caractérisé entre autres par la cherté de la vie», indique-t-il.

Au total, souligne la Cds, Bby a eu à faire face à une forte partie composée par différentes factions. Il s’agit «des secteurs de la société accusant sans fondement le pouvoir de faire la promotion de l’homosexualité et promettant le vote de la loi criminalisant celle-ci, une certaine presse acharnée, ayant de la suite dans les idées, brocardant tous les jours le régime et notre coalition et une opposition manipulatrice…».

Par ailleurs, Pape Demba Sy estime que Bby a subi les frais, lors des Législatives, d’une insuffisante prise en compte de la complexité de l’irruption de la jeunesse sur la scène politique, du fait aussi du coût de la vie, des accusations de mal gouvernance fortement relayées par la presse, de la perception négative de la transhumance, etc. «Tout ceci a amené l’opposition à faire de ces élections un référendum pour ou contre le Président Macky Sall», tranche la Cds.

«IL S’AGIT D’UNE SECONDE ALERTE SÉRIEUSE APRES CELLE DES ELECTIONS TERRITORIALES QU’IL NE CONVIENT NI DE BANALISER NI DE SURVALORISER»

Par ailleurs, la Cds invite Benno Bokk Yaakaar à tirer toutes les leçons de ces élections, circonscription par circonscription, afin d’avoir la meilleure compréhension possible du message envoyé par les populations. Il s’agit, selon Pape Demba Sy et Cie, «d’une seconde alerte sérieuse après celle des élections territoriales qu’il ne convient ni de banaliser ni de survaloriser». C’est pourquoi, la Cds exhorte Bby, après une analyse lucide des résultats, à consolider les acquis, à changer de méthodes et de démarche, à renforcer l’unité et la cohésion en son sein, notamment à la base, pour conserver les acquis en vue des échéances à venir. «D’ores et déjà, Bby doit se réformer dans sa gouvernance, en tant que force politique, avec un pilotage plus collégial et moins restrictif sur les questions décisives engageant l’avenir de la coalition. En plus, Bby doit se doter d’un appareil de communication diversifié, offensif et couvrant au quotidien pour déconstruire la manipulation et l’intoxication et vulgariser les politiques publiques mises en œuvre au service des populations, en ciblant les jeunes, avec une plus grande occupation des réseaux sociaux», plaide la Confédération pour la démocratie et le socialisme pour diagnostiquer le «mal» de la coalition présidentielle.

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