Les cinq conditions du Mfdc pour déposer les armes
On est certes loin du clap de fin de la crise casamançaise, mais depuis quelques temps les prémices d’une fin de l’escalade militaire sont posées.
Le désarmement des combattants, leur réinsertion, sont quelques unes des conditions avancées par le Mouvement des Forces Démocratique de la Casamance (Mdfc), à travers sa structure interlocutrice de l’État appelée IRAPA, Initiative pour le Réunification des Ailes Politiques et Armées. Si certains ont déjà paraphé ce projet de dépôt des armes, d’autres ailes tardent ou rechignent à signer le projet d’accord qui englobe des conditions d’accompagnement des rebelles une fois les armes déposées.
On est certes loin du clap de fin de la crise casamançaise, mais depuis quelques temps les prémices d’une fin de l’escalade militaire sont posées. Des jalons qui installent l’optimisme et l’espoir. En atteste la signature d’un projet d’accord de dépôt des armes. Seulement, la branche armée du mouvement irrédentiste reste très prudente sur ce projet. C’est pourquoi les différentes factions rebelles ont mis en place une structure interlocutrice appelée IRAPA, Initiative pour la Réunification des Ailes Politiques et Armées.
Dans le front Nord du maquis à Diakaye, la structure qui a déjà réussi à signer le projet d’accord de dépôt des armes pose des exigences qui tournent autour de cinq points majeurs. La mise en place d’un Comité mixte composé, en plus des parties prenantes au conflit, d’autres structures pour contrôler l’opération de dépôt des armes et la destination de ces armes éventuellement déposées par les maquisards dont certains ne voudraient pas qu’elles tombent entre les mains des Forces armées. Autre condition évoquée, la réinsertion des combattants. Déposer les armes et sortir du maquis oui ; mais que deviendront ces personnes qui ont passé des dizaines d’années dans le maquis ?
Le projet d’accord de dépôt des armes suggère également la création de projets de réinsertion dans différents domaines. Une condition qui semble se confondre à une autre qui plaide pour le développement économique des localités impactées par le conflit. A cela s’ajoute l’accompagnement des impactés de ce conflit car il n’y a pas que les combattants qui le sont. D’autres personnes ont subi les contre-coups de cette crise et elles ont besoin d’accompagnement. Et pour tout surveiller, il faut la création d’une Commission de suivi pour évaluer, à temps réel, l’effectivité et la concrétisation des différents points d’accord qui sous-tendent le projet d’accord de dépôts des armes qui est déjà en branle dans certaines factions du Mdfc.
La récente signature à Bissau de ces accords entre dans cette logique de matérialiser l’acte 1 de ce processus de paix qui entame une nouvelle tournure qui suscite beaucoup d’espoir. La faction de César Atoute Badiate, le front Nord de Diakaye, en phase avec ce projet, il reste à convaincre les autres factions, comme celle du radical chef rebelle Salif Sadio, à adhérer à cette mouvance qui pourrait donner le déclic d’une marche vers la paix définitive en Casamance