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Levée de boucliers

SERTEM PROPHETIES veut s’approprier le foncier des 8.000 mètres carrés de l’ESEA pour la modique somme de 5.000.000 FCFA par an, pour une durée de 30 ans avec une possibilité d’extension de 20 ans, dénonce Cheikh Omar Sy, ancien député

L’histoire du bradage d’une partie de l’assiette foncière de l’Ecole Supérieure d’Economie Appliquée (ESEA) de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar continue de susciter des réactions de désapprobation.

A la suite de la Coordination Campus de Dakar du Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) en ordre de batail qui demande l’annulation de la décision d’attribution par voie de bail à la société SERTEM PROPERTIES de 8600 m² et du ministre de l’Enseignement Supérieur de la Recherche et de l’Innovation (MESRI), Cheikh Oumar Anne, qui assure que «les patrimoines des universités sont inaliénables et restent à la disposition des universités», c’est au tour de l’ancien député Cheikh Omar Sy d’en remettre une couche. «Il y a de cela deux ans, le scandale des 5.000 mètres carrés du littoral éclatait. Le sieur Djibril Diallo, de l’ONUSIDA, avait obtenu, par magie, ce titre foncier sur la plage de Mermoz. Le promoteur immobilier qui était derrière toute cette mascarade n’était autre que SERTEM PROPHETIES.

C’est ce même SERTEM PROPHETIES qui veut s’approprier le foncier de notre université et plus particulièrement les 8.000 mètres carrés de l’ESEA pour la modique somme de 5.000.000 FCFA par an, pour une durée de 30 ans avec une possibilité d’extension de 20 ans», dénonce Cheikh Omar Sy, ancien député et membre de AAR Sénégal. Suffisant pour qu’il qualifie cette transaction de sournoise. «C’est en réalité une vente sournoise de l’Etat qui, sous prétexte que c’est un bail à long terme, compte dépecer le foncier de l’université Cheikh Anta Diop petit à petit. Nous devons nous opposer à ce braconnage de notre foncier par les mêmes prédateurs qui se sont accaparé notre littoral».

 Tout en soulignant que «Cette forme de cession ne fait qu’accroître la spéculation foncière qui nous impacte tous», M. Sy est d’avis que «L’UCAD peut créer une Société de Gestion du Foncier Universitaire (SOGEFU) qui exploitera et rentabilisera le foncier au nom et pour le compte du monde universitaire. L’Etat récoltera des milliards tout en permettant à l’UCAD de se créer une autonomie financière», note-t-il, non sans appeler la nouvelle assemblée nationale à «tout faire pour annuler cette vente illégale».

Fatou NDIAYE

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